© HYPNOSE

• ÂGE PHYSIQUE ; 18 ans • ÂGE RÉEL ; 18 ans • DATE ET LIEU DE NAISSANCE ; 11 avril 1992 - Angleterre • ORIGINE ET NATIONALITE ; Anglaises • RACE ; Loup-garou • RANG ; Etudiante en médecine et serveuse à mi-temps à la Queue du Loup. • ORIENTATION SEXUELLE ; Hétéro • CAPACITÉ SPÉCIALE ; Suggestion tactile - Haleigh peut influencer l‘esprit de ceux qu‘elle touche, leur faire passer des images ou des sensations. N‘étant qu‘une très jeune louve, elle maîtrise peu voire pas du tout sa capacité. La plupart du temps, celle ci se manifeste simplement par un court jus assez désagréable. Mais Haleigh ne perd pas espoir et fait sans cesse de nouvelles tentatives, à tel point qu‘elle passe souvent pour une parfaite masochiste. Mais lorsqu‘elle parvient à un résultat, quel qu‘il soit, elle s‘en réjouit et exulte. Bien sûr, elle échoue encore souvent et ses maigres succès ne sont en réalité que le fruit de la faiblesse d‘esprit de ses cobayes.

• PSEUDO ; Criquy
• ÂGE ; 19 ans
• FRÉQUENCE DE CONNEXION ; 6/7
• COMMENT TU NOUS A CONNUS ? =P ; Via Shadly Hollow, premier du nom.
• COMMENT TU TROUVES LE FORUM ? oÔ ; Bof, c’pour ça que j’me suis inscrit, j’aime les forums minables :p
• MULTICOMPTE ? ; [] Oh yeah ! [X] Nope =P
• CÉLÉBRITÉ DE L'AVATAR ; Candice Accola
• CODE DU RÈGLEMENT ;

Spoiler:

Londres, La Queue du Loup, 22h.

Pour nous, la soirée commençait à peine, et pourtant les clients se pressaient déjà en masse. Depuis quelques temps, des humains trop curieux se mêlaient aux clients habituels, les loups-garous. Ils n’imaginaient pas que les serveurs puissent en être aussi, alors ils nous laissaient relativement tranquilles. Je ne ressentais pas de haine pour les humains, comme certains des miens, mais je ne les portais pas non plus dans mon cœur. A dire vrai, je les trouvais bien inutiles. Tant qu’ils ne faisaient de mal à personne, et surtout pas aux autres loups, je n’avais rien à leur reprocher. Mais je me surprenais parfois à les observer avec dégout. Pourtant, je n’étais pas une louve depuis bien longtemps, un an à peine. Cela ne m’avait pas empêché de très vite m’intégrer. J’avais à mon actif une capacité record à l’adaptation. Rares étaient les situations qui ne me convenaient pas. Je me doutais bien que cela ne pouvait pas plaire à tout le monde. Une louve qui n’a aucun mal à fricoter avec les vampires? Vous rendez-vous compte? J’écoutais les gens jaser, et j’avais beau faire mine de ne pas m’en préoccuper, cela m’inquiétait beaucoup. Toute ma vie, je n’avais eu de cesse de plaire aux gens, de tout faire pour entrer dans les petits papiers des personnes importantes, à mon niveau certes, et selon mon point de vue, mais toujours était-il que je ne m’étais pas complètement débarrasser de cette petite manie.

Aussi lorsqu’un loup-garou que j’estimais bien plus âgé que moi m’interpella, je vins vers lui sans rechigner un seul instant. Certes, c’était mon boulot, mais j’avais tendance à trainer des pieds lorsqu’un humain banal m’appelait ou lorsqu’un loup un peu pouilleux réclamait mes services. J’étais comme ça, on ne me referait sans doute jamais… Mais j’avais pu constater à quel point il était utile d’avoir un penchant pour les puissants dans ce nouveau monde que je découvrais à peine.

« Je veux ce que vous avez de plus cher! »

Je trépignais intérieurement devant cette démonstration de richesse. Mais la richesse n’était qu’un facteur secondaire dans le monde des bêtes, tel que nous étions communément désignés. La puissance, le pouvoir, cela ne s’achetait pas. De la même manière que le fait d’être vampire ou non ne se monnayait pas. Pour la plupart, nous n’avions pas désiré notre état. Nous avions finis par nous y faire, plus ou moins rapidement. En à peine un an d’existence lycane, je frôlais sans doute le record de la meilleure adaptation. Quoique, j’avais l’impression que les loups acceptais mieux leur situation que les vampires, dans l’ensemble. Bien sûr, je parlais en parfaite novice, j’avais conscience d’avoir tellement à apprendre encore.

« Joueur? »

Un sourire espiègle transperça mes lèvres, et je l’offris à mon client tout en minaudant légèrement. J’étais moi-même plutôt joueuse, et pas toujours dans le bon sens du terme me disait-on. Bien sûr, je ne voyais pas l’intérêt de commander un alcool au hasard, ce n’était pas ce genre de jeux dont j’étais friande. Je préférais jongler avec la séduction, la tentation, le risque… Certains me trouvaient ainsi un peu folle, mais qui ne l’était pas dans cette ville? Même les humains semblaient transportés par une vague de folie ces derniers temps. J’avais pour moi une excuse implacable: composer avec un esprit bestial, auquel il fallait s’accorder sans trop le laisser prendre le dessus, voilà de quoi vous rendre un peu barge, non?

« Disons que j’ai quelque chose à fêter, et que vous ne poserez pas plus de question. »

J’aurais dû me faire aux réponses abruptes, cela faisait près d’un an que j’apprenais à ne pas les relever, pour ma propre survie. Mais je ne les supportais déjà pas avant, il y avait peu de chance que cela change un jour. Je sentais à chaque fois cette vague de colère m’envahir. Je grognais intérieurement, et j’avais un mal fou à m’exhorter au calme. Je n’avais qu’une envie: rabattre le caquet de cet imbécile qui prenait des grands airs.

« Disons alors que vous fêterez cela ailleurs. »

Mon sourire était forcé, mais il ne manquait pas de crédibilité. Pour mon audace, j’aurais pu me faire lacérer sur l’instant, mon client étant bien plus puissant que moi. Mais il s’agissait d’un loup solitaire, je l’avais sentis dès l’instant où mes yeux s’étaient posés sur lui. Il ne devait pas faire de vague, s’il voulait reprendre son chemin tranquillement. Or, ne travaillait pas à la Queue du Loup qui voulait. Il avait dû comprendre que j’appartenais à la meute de Londres et de Shadly Hollow, car il n’insista pas. Je profitais pleinement de la sécurité que m’apportait mon statut, sans forcément prendre garde aux ennemis que je me faisais au passage. Sans demander mon reste, je revins sur mes pas, mais je n’eus pas le loisir de faire une pause, car de nouveaux clients nécessitaient mes services.


Londres, la Tamise, 3h.

Sa silhouette se découpait sur le bord de la Tamise. Je savais très bien ce qu’il venait faire là, tout vampire se devait de jeter quelques cadavres à l’eau de temps en temps. Je ne connaissais pas ce rituel, je n’aimais pas faire le ménage derrière moi. La plupart du temps, je laissais mes pairs s’en occuper. Si je ne le faisais pas, ils finissaient par s’en charger, alors à quoi bon trimer? Je m’approchai subrepticement derrière lui, espérant toujours arriver à le berner.

« Pourquoi t’emmerdes-tu encore à essayer de me surprendre? »

Une moue badine apparut sur mon visage, tandis que le vampire se retournait et me détaillait du regard. Un jour j’y parviendrais, c’était certain. Mais pas aujourd’hui, car une fois de plus il m’avait entendu arriver. C’était l’ennui à côtoyer des gens vraiment plus âgés. L’important était de ne pas perdre espoir.

« Je continuerais jusqu’à ce que j’y arrive. » Il soupira, mais je surpris une lueur amusée dans son regard. « T’es du genre butée, ça je l’ai compris; mais là c’est trop gros ma belle, même pour toi. » Il s’était approché et s’était permis de me frôler la joue. Je frissonnais toujours à son contact, mais je n’arrivais pas à l’expliquer. Était-ce sa nature de vampire qui me faisait cet effet ou simplement lui? J’avais déjà tenté d’y trouver une réponse en me frottant de près à d’autres vampires, mais ça ne m’avait pas aidé. J’avais tout autant frissonné parfois, mais ça n’avait rien à voir. Mon esprit me disait que ce vampire là était différent. A vrai dire, mon esprit me disait beaucoup de choses, mais cela m’était rarement profitable. A croire qu‘il cherchait volontairement à me discréditer parfois.

« Par contre j’ai quelque chose dont tu peux venir à bout! »

Mon attention lui était toute acquise. Je raffolais des combines qu’il me proposait, tout comme il semblait apprécier les miennes. Nous avions des jeux ensemble, souvent trop sanglants et intolérables pour être racontés à quiconque. Mais cela me convenait de ne les partager qu’avec lui. C’était notre « truc ». Je me doutais que tous les membres de la meute ne voyaient pas d’un très bon œil qu’une jeunette comme moi fricotes avec des vampires, d’autant que je choisissais rarement les plus appréciés. Je crois que c’était un jeu pour moi. J’avais du mal à l’expliquer, mais j’aimais particulièrement la compagnie des incompris, qui avaient tendance à faire grincer les dents. Ca m’amusait de voir les regards désapprobateurs se poser sur moi. C’était mon leitmotiv, d’une certaine façon. Et lorsqu’on me demandait des comptes, c’était l’occasion idéal de faire ma maligne. C’était un cercle vertueux dont je me ravissais, qu’importe les dégâts que cela pouvait entraîner.
Me rapprochant de mon ténébreux vampire, je passai un doigt cajoleur sous son menton et pris une voix aguichante tout en le regardant avec malice, en le ravissant d’un délicieux sourire.

« Dis moi tout, ne me fais pas languir plus longtemps. »

Avais-je visé juste avec cette merveilleuse interprétation? Mes sens me criaient que je ne pouvais pas l’avoir laissé indifférent, mais l’ennui avec ces dents-longues, c’était qu’on ne pouvait jamais vraiment savoir ce qu’ils avaient au fond du crâne. J’aurais donné n’importe quoi pour avoir accès aux tréfonds de l’esprit de mon camarade de jeu, cette idée seule me faisait frissonner de plaisir. Mais je ne pouvais que m’en remettre à ce qu’il daignait bien partager avec moi. La plupart du temps, ce n’était que des choses insignifiantes, et lorsqu’il semblait me confier un secret, ça sentait le mensonge à plein nez. Par chance pour lui, il possédait quelques talents pour m’embrouiller l’esprit et attirer ma curiosité sur d’autres terrains. Il me prit par la taille, me toucher était sans doute la meilleure de ses parades. Il se saisit de mon doigt, qui jouait avec son visage, m’enlaçant toujours d’un bras puissant. Il le porta à ses lèvres avec un sourire tendancieux. Je gémis légèrement lorsqu’il sortit ses canines pour les planter dans la peau fragile de mon index. Mais je ne protestai pas. C’était un autre jeu que auquel nous jouions ensemble. Il aspira quelques goutes de mon sang, infimes, et j’admirai la façon avec laquelle il contenait sa soif. Il n’était pourtant pas connu pour sa retenue. Léchant patiemment le bout de mon doigt, il s’en désintéressant en attirant suffisamment ma main vers lui pour lui permettre d’atteindre mon poignet. Il continuait à m’observer, et je savais qu’il cherchait à me pousser à bout. Je n’étais pas du genre à me retenir d’entrer dans un nouveau jeu. Découvrant mes crocs, je grognai faiblement. Cela constituait une faible protestation, mais voulais-je seulement l’arrêter?

« Te faire languir? Oh non, je n’oserais pas. »

Un nouveau sourire à me faire fondre. Il rapprocha ses lèvres de mon poignet, les entrouvrant pour se préparer à me saigner. Me saigner! Cette constatation me révolta. Grognant avec davantage de fermeté, je repris le libre contrôle de ma main en me dégageant brusquement de la prise du vampire. Il sembla surpris l’espace d’un instant, puis un sourire railleur étira son visage. Je n’aimais pas quand il prenait cet air là, ça lui donnait un supériorité sur moi que j’avais du mal à supporter. Je respectais les aînés de la meute, parce je le leur devais et que c’était ainsi, tout simplement inscrit dans mes gênes de louve. Mais le vampire n’avait aucun droit de m’imposer une quelconque hiérarchie. J’étais bien plus jeune que lui, c’était certain, mais au moins j’avais encore des liens avec la réalité humaine et j’avais à mon actif le bénéfice d’être vivante. Fallait-il que je lui prouve une fois de plus que je n’étais pas un simple jouet entre ses mains mais que j’étais sa complice, son égale?

« Tant mieux, allons à l’essentiel alors! Qu’est-ce que tu as à me proposer? »

L’air hautain, je me plaçais à dessein comme la meneuse de notre duo, celle qui disposait. Cela ne lui plut certainement pas, mais ça m’importait peu. Quoiqu’il se passe, dans quelques heures j’aurais l’occasion de me faire pardonner en lui donnant l’occasion de s’imposer comme dominateur. Mais nous n’en n’étions pas là, il convenait de rester professionnel pour le moment. Même si mon intégrité se retrouva subitement entamée par le sourire renaissant sur les lèvres de mon vampire de comparse. Il était craquant, je n’avais aucun autre choix que de l’admettre, et il possédait cette aura de mystère, voire d’obscurité, qui le rendait tout simplement irrésistible à mes yeux. Je souris sagement en me mordant la lèvre inférieure, dieu qu’il était séduisant.


Londres, London General Hospital, 5h.

Je me réveillai en sursaut, dans un lit d’hopital. Un rapide coup d’œil autour de moi me permit de comprendre que le personnel médical en avait finis avec moi depuis un certain temps, car ma chambre était plongée dans la pénombre. Une pénombre inquiétante. Je supportais déjà mal les séjours à l’hôpital du temps où j’étais humaine, mais j’y étais encore moins à l’aise depuis que ma nature de loup-garou s’était révélée à moi. L’odeur caractéristique des lieux m’emplissait les narines, à tel point que j’avais peur que ma tête explose si je ne sortais pas très vite d’ici. Je me battis un moment avec le tube de transfusion, avant de l’arracher brutalement. Je n’avais pas besoin de sang humain, c’était même particulièrement blessant de m’en être vu transférer. Il ne faisait aucun doute que je cacherais soigneusement cela à mes pairs. Mon léger passage à l’hôpital serait un secret, la résultante d’une nuit un peu trop bravache avec un vampire un tantinet inconscient. Ma tête me faisait un mal de chien alors que j’essayais de retrouver dans les méandres de mon esprit ce qui avait pu me conduire ici. J’avais beau fouiller précautionneusement, je n’arrivais pas à m’en souvenir. Il faudrait que je le revois pour lui en toucher deux mots. Mais pour l’instant, je devais déjà sortir d’ici. J’avais déjà fais le gros du travail en m’asseyant au bord du lit lorsqu’une tête familière passa le pas de la porte.

« Saul! » Ma surprise était évidente, mon regard la trahissait sans la moindre équivoque. « Tu es bien la dernière personne que je m’attendais à voir … ici. » J’englobais la salle d’un bref regard avant d’attacher toute mon attention sur le visiteur. Le voir venir à mon secours était assez troublant, car il s’agissait bien de cela, non? Il aurait cependant dû savoir que je me débrouillais très bien toute seule. « Dans tous les cas, si tu es venu pour m’aider à filer en douce, saches que je m’en sortirais très bien sans toi, ça n’était vraiment pas la peine de faire le déplacement! » Fierté quand tu nous tiens. Eh puis Saul avait cet air sombre assez effrayant … suffisamment pour ne pas me laisser indifférente en somme. Le loup-garou était de ceux qu’il était très malvenu de côtoyer de trop près, son qualificatif de Fenrir désignait assez bien le personnage et la distance respectable à laquelle il fallait se tenir de lui. Il était arrogant, fier, manipulateur, égocentrique, acharné et une parfaite langue de vipère. Aussi je n’avais pas tardé à lui faire les yeux doux. Saul était tout ce que j’aimais séduire. Il représentait le danger, il était celui auquel il faisait mauvais genre d’adresser la parole ou de prêter attention. Autrement dit, c’était indiscutablement mon type d’homme. Je reconnaissais la contradiction. Moi qui aimait le pouvoir et les personnes influentes, que pouvais-je trouver à un pauvre erre? La réponse était simple. Si j’aimais les puissants, je n’aimais rien plus encore que l’idée de les rendre dingues, de les mettre dans des positions toutes plus délicates les unes que les autres, avoir le pouvoir sur eux en somme. Et Saul était sans doute la meilleure arme que j’avais dans mon jeu.

« Oh ne crois pas que je fais ça pour toi, pimbêche! Je ne cherche que notre bien à tous, tu devrais le savoir. »

Le problème avec le Fenrir, c’était qu’il relevait du casse-tête de démêler le vrai du faux lorsqu’il s’exprimait. Notre bien à tous? Je n’étais pas idiote, il n’était pas considéré comme l’ennemi de l’Ulfric pour rien. Mais j’étais trop lasse pour discuter et le bruit qui me martelait les tempes m’empêchait de penser correctement de toute façon. Faiblement, je descendis du lit, mais je restai un instant à peine debout avant que mes jambes chancellent. Saul me rattrapa juste à temps et passa mon bras autour de son cou. Je n’avais pas envie de me débattre, son aide était la bienvenue. D’autant que d’ici, je sentais son odeur entêtante, qui m’appelait et m’enivrait plus surement qu’un bon vin. Pour la première fois depuis longtemps, je restais silencieuse. Je surpris un soupir de soulagement venant de Saul, qui n’essaya pas même de le cacher. Il s’était sans doute attendu à ce que je le noie sous les remarques acerbes. Un autre jour sans doute, demain, quand je serais plus éveillée. Car je sentais ma conscience m’échapper, tandis que le noir se faisait peu à peu autour de moi.

Shadly Hollow, Cottage de Natasia Matven, 7h.

La pénombre emplissait la pièce autour de moi. Mes yeux papillonnèrent un moment pour me permettre de comprendre où je me trouvais. Je n’avais aucun moyen de savoir combien de temps j’étais restée inconsciente, mais je ne pouvais que constater que quelqu’un avait pris soin de moi. On m’avait allongée sur un lit à baldaquin, dont les draps de soie rouge offraient un contact satiné. J’aurais sans doute pu rester là des heures, à profiter du moelleux du matelas et de la beauté des paysages peints sur les tableaux accrochés au mur. Mais l’odeur qui flottait dans la pièce se renforça lorsque la porte s’ouvrit. Je l’aurais reconnu entre mille. Je me redressai brusquement, droite comme un i, pour accueillir la propriétaire des lieux. Elle laissa échapper un rire amusé en voyant ma réaction un tantinet trop militaire. Étrangement, cette marque de plaisanterie me détendit.

« Comment va ma belle au bois dormant? »

Je hochai simplement la tête, puis me posant réellement la question, j’eus la joie de réaliser que mon mal de crâne s’était envolé. Je mis cela sur le compte de ma bienfaitrice plutôt que du sommeil, je n’étais pas naïve. Quoiqu’elle m’ait fait avaler, cela avait payé.

« Tu ne me demandes pas où est passé ton prince du dimanche? »

Malgré l’obscurité, je décelai dans les yeux de mon interlocutrice une lueur piquante. J’osais à peine imaginer ce qu’elle pensait de tout ça. D’ailleurs je m’étonnais qu’elle soit aussi calme. Devais-je m’attendre à l’arrivée imminente d’une tempête? Mes lèvres remuèrent, mais sans qu’aucun son ne daigne s’en échapper. Il était rare que je ne saches pas quoi répondre à une remarque acerbe, mais je n’avais pas affaire à n’importe qui. Il me fallait mieux qu’une réplique de seconde zone. Je me surpris à penser, qu’en l’occurrence, le silence représentait sans doute la meilleure des réponses… Mais je repris bien vite mes esprits en secouant la tête pour en chasser ce genre d’idées proprement stupides et non constructives.

« Un prince? Oh non, il est encore au stade de crapaud, mais je ne perds pas espoir! »

Je devinais le sourire ravi de la jeune femme devant ce trait d’esprit. Serait-ce suffisant à garder éloigner la tempête? Je ne me faisais pas trop d’espoir, j’avais près de moi la personne la plus imprévisible qu’il m’ait été donné de rencontrer. Je craignais moins ses réactions désormais, mais cela ne m’empêchait pas de rester prudente. Il y avait tant de rumeurs qui couraient sur son compte, elle était louve, certes, mais une tueuse comme il n’en existait pas beaucoup. Avec l’année écoulée, j’avais appris à démêler le vrai du faux en ce qui la concernait, me fiant désormais davantage à mon instinct qu’à d’hypothétiques vérités. Je ne pouvais pas prétendre la connaître, mais elle me connaissait quasiment par cœur et j’osais prétendre qu’elle serait incapable de me faire du mal. Je l’avais compris assez vite, ce qui m’avais permis de prendre suffisamment confiance pour prétendre à une amitié avec mon mentor. Car c’était ce qu’elle était. Lorsque j’étais arrivée à Shadly Hollow, perdue et désorientée, l’alpha de la meute avait désigné la louve pour me guider dans mes débuts. A ce moment là, sans doute, on ne pariait pas cher de ma peau. Mais j’avais pour moi la chance de ne rien connaître de sa réputation.

Je sentis le matelas bouger lorsque la jeune femme s’installa près de moi. Son regard se planta dans le mien tandis qu’elle posait un main affectueuse sur le sommet de ma tête. Je lus un mélange de fierté et de réprobation au fond de ses yeux. Il n’était pas nécessaire qu’elle s’exprime pour que je comprenne ce qu’elle pensait de cette histoire. Et de toute façon, quoiqu’elle dise, cela ne m’empêcherait pas de recommencer, de me mettre à nouveau dans les ennuis jusqu’au cou et l’obliger ainsi à voler à mon secours. Elle n’était pas tant mon mentor pour m’empêcher de commettre des erreurs, mais plutôt pour m’éviter d’avoir trop à en payer le prix. Nous le savions toutes les deux, la conversation sur les erreurs avait été l’une de nos premières, et sans doute la plus mouvementée. Finalement, nous étions parvenues à un arrangement. Je pouvais faire mes expériences, elle ferait en sorte de me sauver la mise. Mais je devrais m’arranger pour être capable de me débrouiller seule une fois le moment venu. Et, bien sûr, comme il s’agissait de Natasia, à chaque fois qu’elle aurait à voler à mon secours, je devrais lui rendre un service en échange. Ceci expliqua donc ma demande, sans que la moindre explication ne soit nécessaire entre nous:

« Je peux peut-être faire quelque chose pour toi? »

Finiii

Eeeeh ma petite blondinette chérie
BIENVENUUUUUUE!!!

Je te valide avec grand plaisir <3 Effectivement c'était une fiche plus qu'agréable à lire <3

Bon jeu parmi nous! & pas trop de bêtises :p

Merciiiiiiii

Des bêtises? Oh non, voyons, c'est vraiment pas mon genre (a)

Oui c'est vrai que tu es un petit ange, une bonne soeur, une sainte

Voilà, Naty, tu as saisi le concept! C'est tout moi

Merci à tout les deux!! Les fous? Arrête, j'vais partir en courant!

Bienvenue jolie petite blonde

J'aurais pu te valider hier, mais bon, puisqu'il s'agit d'un PV de Nat, j'ai préféré me montrer galant
Oui je sais, Asher et galant sont des mots antinomiques XDDD

Amuses-toi bien chez nous

Merciii !!!
T'as bien fais, surtout que j'étais pas à un jour près, vu le temps que j'ai mis pour pondre ma fiche!
Peut-être qu'Asher pourrait s'entraîner à la galanterie avec Haleigh, non?

Mh, c'est une invitation ?

Peut-être ... mais tenue correcte exigée :p

Je suis toujours bien habillé, mécréante

Merci, très cher!
Et ce n'est pas vraiment un problème

On est d'accord