© ADASTRA

• ÂGE PHYSIQUE ; 19 ans • ÂGE RÉEL ; 21 ans • DATE ET LIEU DE NAISSANCE ; le 7 juillet 1989 à Paris • ORIGINE ET NATIONALITE ; Français d’origines Anglaises • RACE ; Lycan • RANG ; vagabond • ORIENTATION SEXUELLE ; Il a déja couché plusieurs fois avec un homme, lorsqu'il était en prison, mais selon son point de vue, ça compte nul puisque c'était sous l'impulsion des chaleurs lunaires, et non par véritable attirance. C'était juste un besoin et non une envie. Moâsieur se considère comme hétéro car jusqu’à maintenant aucun homme n’a réussi à vraiment capter son attention, mais cela peut tourner bien évidemment. • CAPACITÉ SPÉCIALE ; C’est un pouvoir qu’il maîtrise très mal et qu’il ne peut mettre en pratique que sur les individus de son espèce, et uniquement lorsqu’ils sont transformés. Il peut projeter son esprit dans le corps des loups et les « influencer » selon ses désirs pour un temps d’une durée limitée, selon ses forces et la résistance de l’animal contre l’ « envahisseur ». Plus l’animal lutte plus il devra consommer de l’énergie, et plus la possession durera moins longtemps. C’est un genre de « dédoublement » de l’esprit si vous voulez, car il est à la fois conscient dans son propre corps et dans celui d’un autre. C’est d’ailleurs un travers dangereux, car s’il se retrouve trop épuisé il peut ne pas réussir à sortir du corps de l’hôte. Cependant, cette capacité est encore nouvelle pour lui et il a du mal à l’utiliser. Il lui arrive de la déclencher sans le vouloir, ou inversement, de ne pas parvenir à s’en servir lorsqu’il en a besoin. De même, ce n'est pas vraiment une capacité de "possession", mais plutôt d'influence. Il ne peut que donner envie de faire quelque chose, sans vraiment en donner l'ordre. Un don très pratique cependant lorsqu'il s'agit d'aider quelqu'un à refouler une fièvre de sang.

• PSEUDO ; anemoon
• ÂGE ; 17 **
• FRÉQUENCE DE CONNEXION ; régulière, même si ça dépend des périodes =))
• COMMENT TU NOUS A CONNUS ? =P ; grâce à l’ancien =)
• COMMENT TU TROUVES LE FORUM ? oÔ ; *dégouline des litres de bave sur son clavier*
• MULTICOMPTE ? ; [XxX] Oh yeah ! [] Nope =P
• CÉLÉBRITÉ DE L'AVATAR ; Josh Beech
• CODE DU RÈGLEMENT ; [ valid by natasia ]

Il paraît que toutes les vies méritent d’être vécues. Mais si vous voulez mon avis, certaines vies valent mieux que d’autres. Je sais que c’est mon histoire qui vous intéresse, mais j’ignore si vous êtes prêt à l’entendre. Car vous savez… mon histoire, c’est avant tout celle d’un meurtre… Ma vie était tâchée de sang, déjà bien avant ma naissance. Vous voulez toujours l’entendre ? Très bien, à vos risques et périls.

Tout commence en 1993. J’avais quatre ans cette année quand mon frère jumeau fut assassiné. Je ne me rappelle plus de son visage, ni même de son prénom, du moins ma mémoire a t’elle réussi à l’effacer complètement, mais je me souviens l’avoir vu sur un papier le jour de mon procès. Evans. Quand à son visage, je suppose que c’était le même que le mien, j’y pense parfois, quand je me regarde dans une glace. Des yeux bleus ciel teintés de vert et des cheveux châtains, virant au brun lorsque la lumière décline, une peau claire, pâle qui se refuse à tout bronzage. Une copie conforme de ma propre apparence. Mon double. Je l’ai perdu sans vraiment m’en rendre compte, à cette époque j’étais sans doute encore trop jeune pour comprendre.
Ce ne fut pas vraiment un meurtre au sens propre du terme, personne ne fut jugé coupable. On classa ça dans les « erreurs médicales » et on laissa le dossier prendre la poussière au fond d’un tiroir, avec beaucoup d’autres semblables. C’est mon frère aîné qui m’en parla un jour, l’année de mes sept ans, après que nous nous soyons battus. De cinq ans plus âgé, il était bien évidemment plus fort que moi et m’avait maîtrisé sans mal. J’avais toujours nourri une rancœur étrange à son égard, sans jamais savoir pourquoi puisqu’après tout, c’était mon frère. Pourtant ce jour là, je compris sans mal ce qui m’avait sans cesse poussé, au fond de moi-même, à le haïr. Pour que vous compreniez vous aussi, il faut que je vous raconte son histoire, à lui. Un morceau de sa vie intimement liée à la mienne et au décès de cet enfant de quatre ans, ma moitié d’âme et de cœur.
Mon frère, Amaury, est né en 1984. Il était censé rester toute sa vie fils unique et fut choyé dès sa naissance, comblé de cadeau, petite merveille délicieuse à la chair pâle, aux yeux bleus et aux cheveux blonds comme le soleil. Malheureusement, il avait vu le jour trop prématurément et son temps sur terre était compté. A moins d’obtenir une greffe de foie, il ne survivrait pas. Le nom de sa maladie commençait par un M, mais j’ai préféré oublier la suite. De toute façon ce n’est pas ça qui nous intéresse. Les médecins la détectèrent quant il eut atteint l’âge de 4 ans, et déjà à cette époque il ne lui restait que très peu de temps à vivre, tout au plus quelques années. On le plaça sur liste d’attente, mais son corps rejeta violement les deux greffes qui furent tentées. Il semblait que rien ne puisse le sauver. Rien, si ce n’est son propre sang. Lorsque les médecins proposèrent à la famille Lefebvre de faire un autre enfant pour pouvoir tenter de sauver l’aîné, ils acceptèrent immédiatement. C’était la dernière solution, et quelle chance ils eurent en voyant que lors de la création, l’embryon s’était dédoublé ! Si ça tournait mal, il leur en resterait toujours un !
Arrivé au monde en premier, ce fut Evans qui eut la dure mission de sauver Amaury. Il y en a bien qui naissent pour les allocations familiales, et quel honneur, quel courage, de naître pour sauver la vie de quelqu’un ! On attendit qu’il ait quatre ans, le temps que le foie prenne une taille suffisante, puis on pratiqua l’opération. Amaury survécut. Evans pas. On l’endormit et il ne rouvrit jamais les yeux, bien que les chirurgiens tentèrent le maximum pour le réanimer. Peut-être aurait-on dut lui demander son avis avant, mais à quatre ans, je ne crois pas qu’il aurait été capable de le donner…
Comme je vous l’ai dit plus haut, j’ai vécu sa perte sans réel traumatisme. Bien que nous n’ayons jamais été séparés auparavant, j’étais trop jeune et je n’ai gardé aucun souvenir de lui. Mais mon corps lui, se rappelait bien avoir partagé le même lit, avoir serré une main semblable, sentit une peau aussi douce que la mienne, et savait parfaitement, intimement, qui était le meurtrier, puisque celui là même possédait un morceau d’Evans en lui. La haine que j’ai nourrie à l’encontre d’Amaury fut encore plus intense après qu’il m’ait tout raconté. Je l’ai tué sur le coup, la colère décuplant mes forces. Je l’ai noyé dans le petit bassin à poisson que nous avions dans le jardin, j’ai étouffé ses cris en enfonçant de l’herbe dans sa gorge, j’ai ignoré les coups qu’il me portait pour se dégager, j’étais bien au delà de la douleur physique, les larmes inondant mon visage ; je l’ai gavé d’eau jusqu’à ce qu’il ne bouge plus…
Et quelque jour plus tard, j’étais jugé coupable de l’homicide volontaire de mon propre frère. J’avais sept ans, je n’étais même pas adolescent, alors on m’envoya dans une prison spécialisée, un genre de centre de rééducation.
Je n’ai jamais avoué pourquoi j’avais fait ça, de toute façon qui aurait put comprendre ? Personne. Personne ne peut comprendre ce que ça fait de grandir seul. Entouré mais seul. Terriblement seul, une sensation de manque, d’étouffement permanent. Un secret trop lourd à porter peut-être ? Et si Amaury ne m’en avait jamais parlé ? Mes parents me l’auraient-ils avoué d’eux même un jour ? Auraient-ils osés confier leur crime ? Même aujourd’hui, j’ai de sérieux doutes.
J’ai été condamné à onze ans de prison ferme dont six mois avec sursis. Oublions les six mois voulez-vous, franchement, après avoir passé 11 ans en prison qu’est ce que je pouvais en avoir à foutre de six petits mois !?... Onze ans… ça paraissait déjà tellement long, tellement infernal, tellement… Je n’ai pas de mot pour dire ce que ça fait, lorsque le jugement tombe, de savoir qu’on va perdre onze ans de sa vie dans un taudis misérable. Mais je ne regrettais pas. Je ne regretterais jamais mon acte. Pour moi il méritait de mourir et si l’on me demande aujourd'hui ce que j’aurais fait si c’était à refaire, je répondrais : la même chose. Je ne reviens jamais sur une décision. C’est une de mes nombreuses caractéristiques. Certains peuvent dire que je suis têtu, borné, stupide, mais pour moi ce qui est fait est fait. Regretter ses gestes ça ne sert jamais à rien, sinon qu’à s’encombrer l’esprit. Dans la vie il faut avancer sans arrêt sinon on se noie, je le sais, c’est un leitmotiv que j’ai eu longtemps le loisir de mettre à l’épreuve.
Ma vie en prison ne fut pas de tout repos, en effet. Ce fut cependant une période dans laquelle je peux clairement distinguer deux parties. L’enfance et… et le reste. Le changement se produisit l’année de mes seize ans, mais je ne vais pas vous dire maintenant ce qui le provoqua. Mieux vaut commencer par le début, n’est-ce pas ? Si je vous raconte la fin tout de suite, vous ne comprendrez pas comment j’en suis arrivé là. Dans l’histoire d’une vie chaque détail compte car ce sont justement les détails qui forment les individus. Sinon, toutes les vies se ressembleraient, vous ne pensez pas ?
Mais breffouillons. Je ne fus pas vraiment accueilli à bras ouvert au centre de rééducation. J’étais là pour meurtre, alors forcément, ça a vite refroidit l’atmosphère. Les enfants y étaient placés de sept ans à quinze ans et étaient là pour beaucoup de raison diverses, du petit vol d’épicerie au viol, au meurtre, comme moi. Je faisais donc partie des plus jeunes, et dans cette communauté il y avait une règle d’or : les plus jeunes payent l'addition et les vieux trinquent. En gros, c’est la loi du plus fort. Les plus jeunes au service des plus vieux, une véritable petite hiérarchie bien huilée et dont les gardiens se foutaient éperdument. Au contraire, ils l’encourageaient.
Tous les matins une flopée d’éducateurs spécialisés envahissait le centre pour nous permettre d’avoir droit à une éducation convenable, malgré notre isolement. N’allez pas croire que parce qu’on était qu’une bande de fous, on n’était pas intellectuellement développé. Oui oui, j’ai appris à lire, à compter, à écrire, j’ai appris le théorème de Pythagore et comme vous, je me suis fait chier à étudier du Victor Hugo, du Baudelaire ou encore du Proust, en me demandant l’utilité d’une telle torture. Comme vous, j’ai pas trouvé la réponse.
L’après midi, c’était travail pratique. Les agents de sécurité nous baladaient dans les rues de la ville par groupe de deux ou trois et on s’occupait de nettoyer des jardins et des bas fossés, des travaux d’intérêt général quoi. Des fois on restait au centre à tourner en rond, à regarder la télé ou des trucs dans le genre. On n’était pas si mal traité que ça, mais c’était d’un ennui mortel. En grandissant j’ai fini par me muscler un peu, mais vous devez bien vous douter que je n’avais pas un poil de graisse. Même si je l’avais voulu ça aurait été impossible. En prison, si vous avez une mouche dans votre assiette, ça ne sert à rien de la tuer parce que la bouffe s’en charge. Je ne compte plus le nombre de fois où je me suis précipité aux toilettes pour vomir ce que je venais d’avaler. Nourriture rimait avec intoxication et il n’était pas rare qu’on se coltine des maux de ventre. C’était la purge à l’état pure, une véritable horreur. Mais il faut croire qu’avec le temps on finit par s’habituer à tout, puisque les plus vieux parvenaient à manger toutes leurs assiettes et venaient même raquetter celles des autres. Donc en plus de gerber tout ce qu’on avalait, on devait en plus sauter des repas, parfois plusieurs jours d’affilés. Au bout de trois jours sans rien manger, je peux vous dire qu’on faisait moins la fine gueule, même si notre estomac, lui, ne l’entendait pas de cette oreille...
Tous les soirs, on avait droit à la visite d'un psychologue qui suivait notre soit disant "évolution". A 19h30 tapante, il était là à nous assomer de questions. Mes parents, eux, n'ont jamais pris la peine de venir me voir. Pour eux, je n’étais plus leur fils, j’étais un monstre qui avait tué leur trésor unique. Ça m’était égal de toute manière, qu’aurais-je put leur dire ? Je considérais leur silence comme une trahison.
Comme je vous l’ai dit plus haut, la loi du plus fort était de mise au centre, et les bagarres éclataient souvent sans que personne n'intervienne. A sept ans, j’étais encore soumis, je me contentais de rester dans mon coin et j’attendais qu’on m’oublie, mais en grandissant j’ai fini par devenir moi aussi un meneur. Le crime que j’avais commis, mon caractère de feu… Je n’étais pas méchant, mais j’avais compris que pour survivre je devais me faire respecter, et j’obtins bientôt une réputation de cogneur malgré mon apparence de gringalet. Je n’hésitais pas à frapper si l’on se mettait sur mon chemin, je suivais l’ordre naturel des choses… Je ne me différenciais pas des autres qui m’avaient précédé, je ne faisais que copier un comportement que j’avais moi-même dut subir.
Tout ça allait changer.

En 2000, les créatures surnaturelles se révélèrent à la face du monde. Moi qui croyais que toutes les histoires de mon enfance n’étaient que des contes pour effrayer, j’étais sacrément sur le cul. Les vampires, les sorciers, les loups garous et tout le tralala extraordinaire existaient ? Et il y avait même une police secrète pour gérer tout ça ? Et ils avaient réussi à faire prospérer depuis une éternité toute une société secrète, sous le nez des hommes ?!?...
Ok.
J’ignorais encore que mon destin allait, peu de temps après cette découverte, être bouleversé par l’un de ces êtres si particuliers.
Ce fut l’année de mes seize ans, j’allais bientôt devoir quitter le centre pour partir dans une vraie prison et terminer de purger ma peine jusqu’à mes 18 ans. Autant dire que cette idée ne me plaisait pas, pas, pas du tout. Je savais que le centre me paraîtrait de la rigolade à côté de ce qui m’attendait. Je ne voulais pas y aller. Ça me terrifiait d’avance. Mon anniversaire était dans un mois et j’étais vraiment sous tension, sachant que le lendemain de ce jour J je serais en route pour un autre lieu. Je cherchais la bagarre comme un idiot, et lorsqu’un nouveau résident arriva, tout aussi irritable et agité que moi… Je peux vous dire qu’on ne se rata pas. Enfin… surtout lui. Bizarrement, c’est une scène que mon esprit a raturé de mes souvenirs. Je ne m’en rappelle plus, comme un blanc. Ce fut sans doute trop violent. Je me souviens juste de l’avoir vu se transformer en loup en plein milieu de la cours, je revoie encore la bête sombre se jeter sur moi, le choc de ma tête contre le béton, une douleur intense qui m’a cisaillé les nerfs, puis le noir complet. Je me suis réveillé une semaine plus tard dans un hôpital, en forme comme si rien ne s’était passé. Mais je n’étais pas dupe. Personne ne l’était. J’avais été mordu, attaqué sauvagement par un lycan et j’en étais à présent un. Mon sang avait été contaminé, mon organisme s’était modifié. Bon ok, je l’avais un peu cherché, mais j’étais pas censé être au courant qu’il s’agissait d’un loup bordel ! Et puis d’abord qu’est ce qu’il fichait en prison ?!? Ça relevait de la pure connerie de le laisser en liberté avec autant d’humains ! C’était évident qu’il y aurait un accident ! Et bien voilà, c’était fait. A peine un mois avant mes seize ans, je me transformais en monstre. Youpi.

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