Shadly Hollow 2 • Revelation
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 Ma famille, mes boureaux. [Grand frère XD]

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Asher L. Blackstone
Asher L. Blackstone
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MessageSujet: Ma famille, mes boureaux. [Grand frère XD]   Ma famille, mes boureaux. [Grand frère XD] EmptyJeu 1 Juil - 0:25

Acte I. Ma famille, mes bourreaux
Ma famille, mes boureaux. [Grand frère XD] 28u64bc Ma famille, mes boureaux. [Grand frère XD] Eq2cyu
(c) LASAMY&MACAROSH
Romen & Asher
Au sein de la résidence Blackstone, dans la banlieue de Londres.

LA REINE DE CŒUR (caresse le dos de son amant) ▬ « Ces marques…qui te les as infligées ? »
LE VALET DE TRÈFLE (soupir las) ▬ « Tu ne veux pas le savoir… »
LA REINE DE CŒUR (le dévisage longuement) ▬ « Dis-le moi. »
LE VALET DE TRÈFLE (garde le silence et décide de se jeter à l’eau) ▬ « Très bien. Tu sais, je ne suis pas né Blackstone, et si j’avais eu le choix, je n’aurais jamais rejoint cette famille de bourreaux. Ils m’ont exploité, torturé, humilié. Ils ont voulu me changer en bête de somme, soumise et dévouée. (Du bout des doigts, il touche le front de la Reine de Cœur) Regarde. Observe et ressens toute mon impuissance, face à tant de haine et de barbarie. »

♠️♠️♠️

Résidence Blackstone, Londres • 18 mai 1371.

Quelque chose de chaud et de mouillé s’immisça au creux de mon cou et me lécha avidement. Je grognai, mécontent, et me retournai vivement. Laissez-moi dormir, bon sang ! L’intrus ne lâcha pas l’affaire et entreprit de me mordiller la peau de l’épaule, expirant brutalement et couvrant ma chair battue d’une vapeur brûlante. Soudain, j’ouvris les yeux et me redressai, manquant me cogner au chanfrein d’un magnifique étalon bai cerise. « Ah ! » M’exclamai-je, émergeant à peine. Le canasson de Romen m’avait sorti d’un beau rêve. J’étais riche, heureux, et ne dormais pas dans les écuries. Une situation irréalisable et impossible. Un véritable songe, quoi.

Je me frottai les yeux, grognai et me levai. Galaad réclamait son fourrage du matin, et son impatience légendaire m’avait couvert de bave. Tel cheval, tel maître. Heureusement, Romen ne bave pas –encore. « Tu ne peux décidemment pas attendre. » Grommelai-je en gagnant le monticule de bottes de foin. J’en coupai une, la distribuai aux six roussins de mes maîtres et à l’âne misérable censé me servir de compagnon. Le corps épuisé et l’âme au bord du gouffre, je traînais les pieds et m’échouai dans mon « lit » une fois l’opération accomplie. Aujourd’hui, j’ai vingt-six ans. Je ne sais ni lire, ni écrire, ni compter correctement, mais j’ai vingt-six ans. Je n’ai pas de famille, pas d’amis, personne à qui parler, mais j’ai vingt-six ans.

Normalement, un anniversaire se fête. Chez les Blackstone, c’est ma fête tous les jours. Mon « Père » me torture, ma « Mère » m’ignore et mon « frère » me martyrise. Seule ma « sœur » s’intéresse un peu à moi. M’enfin, elle me traite comme le dernier des attardés mentaux et a plutôt pitié de moi. Oui-oui, elle a bien pitié de moi, vous ne rêvez pas. Mmh, bref. Je redoutais déjà la réaction de mes bourreaux. L’année dernière, Romen m’avait ordonné de nettoyer la salle à manger à la brosse, sous prétexte de la rendre présentable aux yeux de mes invités. Comme s’ils comptaient célébrer ma naissance. Oh ! Moi je le célébrais, ce jour. Un an de plus à mon compteur, un an de moins à souffrir, un an de moins à vivre.

« Asher ! » Cria-t-on. « Asher ! » La servante s’accrocha au chambranle de la porte de la sellerie et me fusilla du regard. « Doux Jésus, tu n’es pas encore levé ! Hâte-toi donc, au nom du Ciel ! Tes maîtres t’attendent ! » Elle s’approcha et m’aiguillonna à coup de balais. « Debout, fainéant ! » Je grognai et implorai la cessation des hostilités. « C’est bon, c’est bon ! Je me lève ! » Aussitôt dit, aussitôt fait. « Ah non, tu ne vas pas te présenter ainsi ! On dirait un porcelet ! » Un haussement d’épaules exprima parfaitement mon point de vue. « Et alors ? Les esclaves n’ont pas besoin de grandes parures. » Je dépassai la domestique, sortis de l’écurie et gagnai la porte de service de la résidence.

Mon atterrissage en plein milieu des cuisines se montra providentiel. Le plus discrètement possible, j’attrapai une miche de pain et…récoltai un coup de pelle à tarte sur les doigts. « Aïe ! » Piaulai-je en ramenant ma main blessée contre ma poitrine. « Ta-ta-ta ! On ne touche pas, esclave ! » Lâcha le cuisinier, armé de sa pelle à tarte. « Mais je meurs de faim ! » Gémis-je en arborant une mine de chaton larmoyant. « Tu mangeras ce que tes maîtres voudront bien te donner ! » Répondit le grand manitou des casseroles et des couverts. « D’ailleurs, ton maître particulier attend son petit déjeuner ! » Il me tendit un plateau d’argent, garni de mets délicats aux arômes envoûtants. Torture suprême ! « N’est-ce pas le travail des servantes ? » Le cuisinier se retourna et huma sa soupe. « Si. Apparemment, le fils de monsieur souhaite te voir de bonne heure. » Aïe.

Je soupirai. Encore un sale quart d’heure en perspective ! Tant pis, je subirai en silence, comme toujours. Ainsi, je quittai la cuisine, gagnai le salon et empruntai les escaliers. Je faillis me casser la figure, trois fois de suite, en raison de ma fatigue et de ma malnutrition. Obligé de faire le beau et d’accepter les pires sévices en échange d’une miette de pain, je n’étais pas franchement gâté, contrairement à mon gras de frère. Enfin, j’atteignis la porte de sa chambre et toquai timidement. Il m’invita à entrer. J’ouvris la porte et retins mes larmes face à tant de luxe. Moi je dormais dans l’écurie. Lui, il avait droit à un lit de la taille d’un ogre, des draps de soie incrustés de fils d’or, des oreillers de plume, des…
Je clignai des yeux et lâchai ; « Votre petit déjeuner. » Je m’approchai et le déposai dans son giron tout en m’agenouillant. « Maître. » Ajoutai-je piteusement en baissant la tête, tel un misérable chien soumis. Bah, qu’importe...j’en étais un, de toute façon.

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MessageSujet: Re: Ma famille, mes boureaux. [Grand frère XD]   Ma famille, mes boureaux. [Grand frère XD] EmptyJeu 1 Juil - 15:55



    Autrefois, Romen était au centre de toutes les attentions. Autrefois, il était l'intérêt de toute la famille Blackstone. Une période bénie à ses yeux alors qu'aujourd'hui, il n'était que la vulgaire punition de son frère de « sang » Asher. Il n'était là, vivant, vampire que pour lui rappeller cette nuit où il manqua au règlement vampirique, aux règles imposées par son Maitre. Comme il aimerait pouvoir revenir à cette délicieuse période.


____

    La vie de pachat. La vie de Romen ressemblait à un divin paradis dans lequel il se sentait tout simplement heureux et épanoui. On le couvrait de mille et une délicatesses, les servantes étaient siennes, les femmes lui courraient après uniquement pour son rang et pour ses beaux yeux, il n'avait qu'à claquer des doigts pour obtenir le fruit de ses désirs et il avait même un jeu favori qui était Asher. Ce faux frère qui vivait avec eux, un esclave qui devait avoir vingt six ans ce jour là. Alors que ce jour était un jour unique pour le jeune homme, un jour important pour ainsi dire, il ressemblerait à tous les autres : Romen l'ennuyerait, le considérerait comme un chien et tout ça, avec le sourire. Alors que le réveil d'Asher était violent et troublé, celui de Romen était des plus délicats. Une servante entra dans sa chambre, ouvrit les lourds rideaux comme à l'habitude de mônsieur et lui demanda ce qu'il voulait pour son petit déjeuner. Son unique réponse fut : « Asher. » Un grognement. La servante en question leva les yeux au plafond en étouffant un sourire, elle ne comprenait pas pourquoi le jeune Asher était à ce point le martyr du Maitre. Celui-ci prenait un malin plaisir à lui faire vivre un véritable enfer. Elle ne comprenait pas comment l'on pouvait s'épanouir dans la misère, dans la tristesse des autres.

    Romen s'était redressé mais restait toujours allongé dans son large lit qui était cette fois-ci vide. Il n'avait pas accepté la compagnie des demoiselles. Dormir seul. Rien de tel. Il détestait que les femmes dorment à ses côtés, elle laissait leur parfum irritant dans ses draps et elles avaient la manie de se blottir contre lui durant la nuit alors qu'il préférait avoir de la place autour de lui. On frappa à sa porte et aussitôt un large sourire se dessina sur ses lèvres. S'agissait-il d'Asher ? Bien sûr, qui d'autre ?
    « Entre ! » Hurle t'il jusqu'à voir son frère apparaître sur le pas de la porte. Comme il était sale, maigrelet, fatigué ! Pitoyable pour ainsi dire. Une grimace de dégout remplaça durant quelques secondes le sourire de Romen quand Asher déposa le plateau d'argent sur le lit. Le jeune homme constata avec plaisir que celui-ci venait de s'accroupir, montrant ainsi qu'il était bel et bien soumis. Quel plaisir de voir les personnes courber l'échine devant vous ! Romen s'empara aussitôt de quelques mets de plaisir pour les déguster avant de reposer son attention sur Asher qui était toujours dans la chambre et qui attendait que son « frère » fasse quelque chose. Mais, Romen avait envie de jouer. Il avait envie de le faire doucement attendre, attendre qu'il dise quelque chose, qu'il fasse quelque chose. Prendre son temps.

    « Approche ! » Lui dit-il en fronçant les sourcils jusqu'à ce qu'Asher s'approche de lui et que Romen puisse essuyer ses mains contre les haillons qui lui servaient de vêtements. « J'ai cru entendre qu'il s'agissait d'un jour spécial aujourd'hui, non ? » Romen s'était levé de son lit après avoir poussé du pied Asher qui était tombé à la renverse du fait de sa faiblesse corporelle. Comment tenir la route alors qu'on n'est pas même nourri, qu'on n'est qu'un vulgaire esclave bien trop souvent oublié ? « Je ne t'ai pas oublié et j'ai même trouvé un petit quelque chose pour toi ... » Son sourire diaboliquement détestable s'agrandit, preuve alors qu'il était déjà en train de penser au cadeau qu'il allait lui faire. Vêtu d'une ample tunique blanche comme celle que l'on portait pour la nuit à l'époque, Romen se dirigea alors vers un petit paquet qu'il balança sur Asher d'un vague signe de bras. Croisant les bras, il attendit que celui-ci ouvre le paquet. Il s'agissait d'un fouet dont les lamelles de cuir étaient renforcées par de l'acier taillé et certainement un peu aiguisé. Ce fouet ferait certainement bien plus mal que les précédents et Romen était déjà pressé de s'en servir. « Vingt huit ans ? C'est ça ? » Il s'empressa de se saisir du nouveau jouet en question sous les yeux stupéfaits d'Asher qui devait déjà imaginer la douleur d'un tel objet de souffrance. Puis, il lui dit d'une voix quasi enfantine. « Cela équivaut à vingt huit coups, qu'en penses-tu ? »

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MessageSujet: Re: Ma famille, mes boureaux. [Grand frère XD]   Ma famille, mes boureaux. [Grand frère XD] EmptyJeu 1 Juil - 23:04

Fidèle à son incurable cruauté, Romen ne me congédia pas et m’invita à « profiter » de son repas. Il touchait à tout et ne finissait rien. Il se contentait de m’appâter et de me frustrer. D’ailleurs, il se débrouillait bien. Je n’avais de cesse de lever les yeux et de mâcher le vide, avide de viennoiseries et de pains aux raisins. Peut-être m’en accordera-t-il un morceau si je miaule ou supplie ? « Approche ! » Beugla-t-il soudain, me tirant vivement de ma torpeur maladive. J’obéis sagement et gardai la tête basse. Le nobliau usa de ma tunique déchirée comme d’un torchon et essuya ses mains couvertes de confiture de fraise. Quelque temps plus tôt, je l’aurais remercié d’une telle attention. Aujourd’hui, j’avais plutôt envie de lui en coller une. Mes vingt années d’esclavage commençaient à me peser, et la fatigue ne tarderait point à me pousser à la révolte.

Soudain, Romen se débarrassa de son plateau et me poussa d’un coup de pied. Je tombai à la renverse et peinai à me redresser. Mon bourreau se leva, sans se préoccuper de moi, et lança les hostilités. « J'ai cru entendre qu'il s'agissait d'un jour spécial aujourd'hui, non ? » Je déglutis et n’osai pas bouger. « Je ne sais pas, maître. » Il s’éloigna et s’égara à l’autre bout de la pièce. « Je ne t'ai pas oublié… » Pourquoi ne m’avait-il pas oublié ? Aujourd’hui, j’aurais aimé être oublié. J’aurais vraiment aimé être oublié ! « …et j'ai même trouvé un petit quelque chose pour toi... » Oh non. Qu’avait-il inventé, cette fois ? Laborieusement, je m’agenouillai et l’observai attentivement. Il me balança un paquet (si cet infâme ballot de tissu pouvait être considéré comme un paquet) et croisa les bras. Une impatience grandissante étirait les traits de son visage. Dépêche-toi d’ouvrir, imbécile ! Ainsi, je défis la ficelle du « paquet » et manquai fondre en larmes face au « présent ». Pas encore ! Mon Dieu, pas encore !

Instinctivement, je lâchai l’engin et reculai le plus loin possible. Acculé contre le mur, je tremblais comme une feuille et priai Dieu de me sauver. Pourquoi m’infligeait-on, continuellement, la flagellation du Christ ? Pourquoi Romen me détestait-il autant ? Où trouvait-il ces abominables « jouets » ? J’en venais à me demander si les Blackstone ne fréquentaient pas les donjons du château. « Vingt huit ans ? C'est ça ? » Poursuivit Romen en s’emparant du fouet. Ses doigts fins caressèrent les lanières incrustées de fibres de métal, et son regard poignarda le mien. « Cela équivaut à vingt huit coups, qu'en penses-tu ? » J’étais terrorisé, incapable de prononcer le moindre mot. Qu’en pensais-je ? J’hésitais vraiment à le dire. Je me contentai de me coller contre le mur, fermant les yeux et murmurant des prières. Pourquoi le Seigneur ne m’aidait-il pas ? Pourquoi laissait-il ce démon satanique me maltraiter ? M’avait-il abandonné ?

Je reculai, encore. Je rêvais de disparaître, de devenir invisible et de m’enfuir au loin. Les bracelets de mes anciennes chaînes, abîmés depuis le temps, râpaient le plancher et cognaient contre les briques. Mieux valait me calmer. Si je dégradais le parquet, on me punirait encore. « Maître… » Articulai-je faiblement. Là, il s’attendait à des lamentations et à des suppliques. Dommage, mauvaise pioche. « J’ai vingt-six ans, pas vingt-huit. » Même si mes cicatrices, mes cernes et mes rides me donnaient deux ans de plus. D’ici quelques années, j’aurais déjà un pied dans la tombe. Romen, lui, brillera de toute sa splendeur. Rude dichotomie entre la richesse et la pauvreté !

Je me levai et l’affrontai. Ainsi, vous comprendrez aisément pourquoi mes Maîtres avaient décidé de changer de méthode, et de passer de la ceinture au fouet. Puisque je risquais de mourir d’épuisement ou de vieillesse d’ici huit à dix ans, pourquoi continuer à me soumettre sans combattre ? « Navré de briser votre petite prestation. » Mon ton avait radicalement changé. Adieu la litanie de l’esclave soumis, place au chant de révolte du serf exaspéré. Je croisai les bras et arquai un sourcil. Une lueur de défi éclairait mes prunelles. « Navré également de refuser votre présent. Je n’accepte pas la violence gratuite, vous comprenez. » Je le toisai et laissai échapper un reniflement méprisant. « Vous m’avez acheté. Mon corps et mes forces sont vôtres, mais pas mon âme. Mon âme appartient à Dieu. Ainsi, un suppôt de Satan de votre espèce n’a pas à la soumettre à sa volonté, et surtout pas en infligeant la passion du Christ à son corps. » Eh oui, j’allais à la messe tous les dimanches et buvais les paroles du prêtre. J’espérais aller au Paradis, en acceptant la pénitence et les supplices. J’espérais être sauvé de mes bourreaux. J’espérais…une vie meilleure, dans ce monde ou dans l’autre.
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MessageSujet: Re: Ma famille, mes boureaux. [Grand frère XD]   Ma famille, mes boureaux. [Grand frère XD] EmptyDim 4 Juil - 17:08

    Romen était fier de son petit plan, il était fier de lui. Comme d’habitude me direz-vous et vous auriez sans doute raison. Le spectacle n’était que meilleur, que plus amusant maintenant qu’il se plaquait au mur en murmurant des prières destinées à un Dieu que Romen ne craignait plus. Pourquoi craindrait-il un Dieu qui lui avait offert une vie paradisiaque ? C’est qu’il était déjà dans le giron de Dieu s’il avait une vie comme celle-ci. C’était l’interprétation qu’en faisait Romen et mieux ne valait pas la remettre en question. Son sourire diabolique s’agrandit, c’était tout simplement délectable. Il avait vingt six ans ? Et qu’est ce que cela pouvait lui faire ? Il avait l’âge que Romen avait envie de lui donner et il n’en avait rien à faire de ce qu’il pouvait penser. S’il avait envie de lui donner vingt huit coups, il trouverait bien une autre excuse.

    Romen ne pouvait cacher le fait qu’il était quelque peu surpris du comportement de cet esclave qui se trouvait bien avec l’âme de révolté. Romen détestait cela. Il ne supportait pas les révoltes et ce n’était pas aujourd’hui que les choses allaient changées. Le jeune nobliau se surprit à froncer les sourcils, ce qu’il ne faisait que trop rarement car cela lui donnait un air mauvais d’après sa mère. Il sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine, chaque battement de cœur l’énervait davantage. Il serrait entre ses lourdes mains le fouet à tel point que les jointures de ses doigts blanchissaient. Asher aurait sans doute mieux fait de se taire, de baisser la tête et d’accepter ces coups car il était à l’inverse en train d’énerver le jeune Romen à tel point qu’il était à deux doigts de pousser une colère semblable à celle d’un enfant de six ans. Il était à deux doigts de taper du pied. Un caprice. Asher était son caprice, voilà tout. Le toisant de sa hauteur, Romen s’approcha de son Asher pour lui dire d’une voix plus que forte, prouvant ainsi son énervement.
    « Tu es en train de me contredire, c’est cela ? Tu te permets de me contredire ? Et bien que tu ais vingt six ans, tu auras deux coups supplémentaires pour avoir osé me contredire. Est-ce bien clair ? » Les sourcils toujours froncés, il était à deux doigts de lui sauter à la gorge et de n’en faire qu’une bouchée.

    Un rire gras et amusé s’échappa des lèvres de Romen quand Asher le fit passer pour un suppôt de Satan. Lui, il n’était pas un suppôt de Satan. Le prêtre l’appréciait et il recevait souvent la visite de l’évêque qui appréciait la compagnie de Romen et les conversations qu’ils entretenaient à propos de la politique.
    « Tu crois que ton âme appartient à Dieu ? Jeune fou ! Nous t’avons acheté entier, ton âme est également à nous. Si tu souhaites jouer le martyr, c’est ton choix … utilise de grandes phrases, de grands sobriquets mais sache que tu es mien, que tu es à moi et que je peux faire ce que je veux de toi. » Articulait-il clairement avant d’ajouter. « Tu m’appartiens et cela même au-delà de la mort. Je ne te laisserais pas aller sans moi … Est-ce clair ? » Son bras tomba le long de son cœur et il le fusilla du regard. Le fouet suivait le même chemin que son bras et il était prêt à être utilisé puisque Romen le fit claquer dans l’air par simple nervosité. Le fouet avait fendit l’air et avait frôlé son esclave. Romen n’avait pas cherché à le toucher ni même à l’effrayer, il avait simplement agi comme par reflexe. « Face au mur. » Se contenta t-il d’ajouter.
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MessageSujet: Re: Ma famille, mes boureaux. [Grand frère XD]   Ma famille, mes boureaux. [Grand frère XD] EmptyLun 5 Juil - 2:21

Naturellement, mon numéro exaspéra mon Maître. Il fronça les sourcils, fulmina et manqua taper du pied. Romen a toujours été un grand enfant, incapable de maîtriser une situation ou de corriger un esclave insoumis. D’ordinaire, il piaulait et appelait notre père, éructant mille et une raisons de me punir. Père me fusillait du regard, s’emparait de mon bras et me séparait de mon frère. Ensuite…tout se passait selon son humeur du moment. Sa punition favorite ? M’enchaîner les poignets à un poteau, me fouetter un nombre incalculable de fois et m’abandonner aux aléas de la nature, sans eau ni nourriture. Romen adorait ce châtiment. Il passait des heures à me regarder agoniser et pleurnicher, armé de quelque tartine bien garnie. Si je persistais à désobéir, je m’exposerais à de telles représailles. Et vous savez quoi ? Je m’en foutais complètement.

« Tu es en train de me contredire, c’est cela ? » Questionna Romen, élevant la voix et me toisant de toute sa hauteur. « Oui, maître. » Répondis-je simplement. « Tu te permets de me contredire ? Et bien que tu ais vingt six ans, tu auras deux coups supplémentaires pour avoir osé me contredire. Est-ce bien clair ? » Je baissai les yeux et inclinai la tête. « Comme il vous plaira, maître. » Apparemment, le ton de ma voix accentuait son agacement. Ses doigts étranglaient le fouet, et son cœur martelait sa poitrine. Même un sourd l’aurait entendu. « Tu crois que ton âme appartient à Dieu ? » Reprit-il, à deux doigts de me massacrer. Eh ben ! S’il ne sait pas se maîtriser face à son esclave, comment se débrouillera-t-il face aux grands de ce monde ?

« Jeune fou ! Nous t’avons acheté entier, ton âme est également à nous. » Mes poings se serrèrent et mes dents grincèrent. Je haïssais ce souvenir. Je revoyais le marché, et la foule amassée autour du marchand d’esclaves. Ce dernier m’avait obtenu en échange de trois misérables piécettes. Ensuite, il m’avait enchaîné à mes « compagnons d’infortune » et m’avait présenté à ses futurs clients. Regardez ce petit, comme il est adorable ! Un esclave jeune dure longtemps et se soumet facilement ! Deux-cent pièces d’or et il est à vous ! Ainsi avais-je atterri entre les mains de Jefferson et de Romen Blackstone, les pires bourreaux du monde. D’ailleurs, l’intéressé me tira de mes rêveries. « Si tu souhaites jouer le martyr, c’est ton choix…utilise de grandes phrases, de grands sobriquets, mais sache que tu es mien, que tu es à moi et que je peux faire ce que je veux de toi. » Ne vous en faites pas, je le sais ! « Tu m’appartiens et cela même au-delà de la mort. Je ne te laisserais pas aller sans moi…Est-ce clair ? » Cette réplique me glaça les sangs. Je relevai brusquement la tête et écarquillai les yeux. « Donc…si vous êtes mourant…et si la Mort vous emporte, vous…me ferez exécuter ? » Mon existence m’importait peu. En revanche, je refusais d’accompagner Romen au bord du Styx. Seuls les amants et les jumeaux meurent ensemble.

Le fouet claqua. Je frissonnai et dévisageai mon Maître. Que faire ? Tendre la joue ou lui en coller une ? « Face au mur. » Ordonna-t-il sèchement. « Non. » Lâchai-je catégoriquement. Il s’offusquerait, crierait et s’agiterait. Il me menacerait d’appeler notre père et s’exciterait bêtement. Il piquerait sa crise, tout simplement. Ainsi, en guise de prévention, j’exécutai une révérence et ajoutai ; « Mon sang tachera vos draps et vos meubles, maître. Je m’en voudrais. » Ou pas.
Quelqu’un toqua à la porte, et une voix familière filtra à travers le bois vernis. « Romen ? » Seigneur Dieu ! La voix de notre Père. « Tu es réveillé ? » Il ne s’abaissa même pas à attendre la réponse. La poignée tourna, la porte s’ouvrit, et le gros lard rubicond censé me servir de père apparut. Instantanément et inconsciemment, je m’agenouillai et baissai la tête. Bah eh, on ne perd pas les bonnes habitudes !

Qu’allait-il dire ? Non, pire encore…Qu’allait dire Romen ? M’accuserait-il encore de désobéissance ? Je me contentais de veiller à son bien être –et à celui de son mobilier ! Enfin…je m’attendais au pire, comme toujours. Chez les Blackstone, il ne se passe pas un jour –ou une nuit, sans geignements ou rires sadiques.
Welcome to my life.

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MessageSujet: Re: Ma famille, mes boureaux. [Grand frère XD]   Ma famille, mes boureaux. [Grand frère XD] EmptyMar 6 Juil - 14:04

    Face à un esclave récalcitrant, Romen ne savait jamais réellement comment il devait réagir. Il avait pour habitude qu’on lui obéisse au doigt et à l’œil et non à ce qu’on le défie du regard. Cette situation toute nouvelle le troublait à tel point qu’il commençait à défaillir et à se sentir perdre ses moyens. Il ne fallait toutefois rien montrer, feindre : c’est ce que son père ne cessait de lui répéter. Il fallait feindre pour ne pas mourir, pour ne pas périr, pour ne pas être écrasé. Peut-être qu’Asher feignait justement ne pas avoir peur pour ne pas être écrasé par la superbe puissance de Romen. Cela lui fit comme un tilt de flipper dans la tête et un fin sourire se dessina sur ses lèvres. Il feignait pour ne pas être impressionné, il se cachait derrière une apparence de grandeur mais en réalité, il était à deux doigts de faire dans ses haillons. Voilà qui remettait tout à la normale pour son plus grand plaisir. La question d’Asher ne fit qu’agrandir le sourire du jeune homme. Il remarquait tout de suite qu’il venait d’attirer l’attention de son esclave, avait-il peur de se retrouver sur les eaux du Styx avec son maitre, avait-il peur que celui-ci ne le pousse au-dessus de la barque. Il avait raison d’avoir peur car jamais, il ne laisserait survivre son esclave à lui.

    « Tu mourras avec moi, Asher. Tu me suivras jusqu’au tréfonds s’il le faut. Il faut que tu sois mis au courant … pour te préparer à m’avoir à tes côtés au-delà de cette vie. Parles-en la prochaine fois que tu te rends à l’église. » Ironisa t-il avec ce même sourire détestable sur les lèvres. Pure provocation. Alors qu’il lui demandait de se tourner vers le mur, celui-ci refusa et les yeux de Romen manquèrent de sortir de ses orbites. Avait-il bien entendu ? L’envie de lui arracher les yeux se fit plus grande et il serrait toujours entre ses doigts le fouet qu’il s’était acheté. Quel idiot ! Il jouait avec ses nerfs mais il oubliait que le père Blackstone vivait toujours dans cette maison et détestait que l’on désobéisse à son fils. « Nous avons des esclaves pour nettoyer, tu ne te souviens pas de tes paires … » Cracha t-il avant de tourner la tête vers la porte derrière laquelle se trouvait son père, d’après la voix qui s’en dégageait. Comme il tombait bien, un cheveu sur la soupe. Romen put voir alors apparaître sur le pas de sa porte son père. Un homme plus que fort au visage rubicond, des yeux de porc, une tenue ridicule sur lui et un air mauvais qui ne le quittait plus désormais. Toutefois, en présence de Romen, il semblait s’adoucir. Romen avait toujours eu l’art et la manière de mettre son paternel de son côté, ce n’était pas bien compliqué en réalité.
    « Bonjour père. » Lâcha t-il avant de baisser légèrement la tête face à son père alors qu’Asher s’était agenouillé. Vile créature. Le père Blackstone arqua un sourcil en essayant de comprendre cette scène. Son fils énervé, Asher, un fouet. « Vous tombez bien. Vous allez pouvoir constater que votre idiot d’esclave ne répond pas, n’obéit plus. Il ne sert pratiquement plus à rien … Il m’a clairement refusé une punition, Père. Nous ne pouvons tolérer cela, je ne le tolère pas. Vous m’aviez promis qu’il s’agirait de mon esclave et que j’en ferais ce que je souhaite… » Il avait dit cela d’une traite avant de poursuivre en jouant sur la corde sensibilité de son père, il savait que cela allait le toucher en plein cœur et donc l’énerve : « Ne vouliez-vous pas me faire plaisir ? »

    Le regard du père se noircit. Bingo. « Comment ça ? Bien sûr que non Romen, tu sais pertinemment que ma plus grande quête est de te faire plaisir, et de satisfaire les moindre de tes désirs, fils. » Romen croisa les bras et posa son regard sur son père avant de lui tendre le fameux fouet en question. « Il m’a manqué de respect, vous n’allez pas le laisser me manquer de respect. »

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Asher L. Blackstone
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MessageSujet: Re: Ma famille, mes boureaux. [Grand frère XD]   Ma famille, mes boureaux. [Grand frère XD] EmptyMer 7 Juil - 0:14

« Tu mourras avec moi, Asher. » Un frisson me secoua l’échine. Cette simple phrase me terrorisait et m’encourageait à songer au pire. Romen s’était certainement attiré de nombreux ennemis, en raison de son caractère insupportable. Si l’un d’eux s’avisait de lui trancher la gorge, je perdrais irrémédiablement ma tête. Pire encore ! Que se passerait-il s’il attrapait quelque maladie incurable ? Se sentirait-on obligé de m’occire à ses côtés ? Brrr. Quelle effroyable perspective. « Tu me suivras jusqu’au tréfonds s’il le faut. Il faut que tu sois mis au courant…pour te préparer à m’avoir à tes côtés au-delà de cette vie. » Je serrai les poings et grinçai des dents, à deux doigts de craquer. Non ! Hors de question de partager la quiétude éternelle en compagnie de ce…ce monstre ! Plutôt mourir dix fois. « Parles-en la prochaine fois que tu te rends à l’église. » Ajouta-t-il, un sourire fier affiché au coin des lèvres. Et puis quoi encore ? Condition d’esclave oblige, je ne me rendais pas à l’église sans mes maîtres. Romen adorait m’espionner, m’écouter me plaindre auprès du prêtre, pleurer toutes les larmes de mon corps. Il se régalerait, s’il me surprenait à causer de ma mort et de ma crainte de le retrouver au « Paradis »…ou en Enfer.

Apparemment, mon refus avait fait son petit effet. Techniquement, je ne désobéissais pas. Je « veillais au bien être de mon maître et de ses biens ». M’enfin, l’atrophie des neurones de Romen le dispensait de toute réflexion. « Nous avons des esclaves pour nettoyer, tu ne te souviens pas de tes paires… » Depuis quand les domestiques sont-il rangés dans la catégorie « esclaves » ? Jusqu’à preuve du contraire, servantes et serviteurs reçoivent une solde. Moi, je ne reçois rien. J’appartiens au mobilier, sers de jouet et d’animal de compagnie. Mes lèvres ont été conditionnées à dire « Maître », ma chair s’est habituée à recevoir des coups, et mon esprit a appris à oublier son humanité. Mi-homme, mi-bête, agenouillé face à son maître.

« Vous tombez bien. » Lâcha Romen, s’adressant à notre père. Personne ne relevait son insolence. Personne n’osait critiquer son impertinence. « Vous allez pouvoir constater que votre idiot d’esclave ne répond pas, n’obéit plus. Il ne sert pratiquement plus à rien… » Il y a des moments où je comprends les jouets. Quand ils sont fissurés ou brisés, soit on les répare…soit on s’en débarrasse. J’ignorais si je préférais être réparé ou jeté aux ordures. « Il m’a clairement refusé une punition, Père. Nous ne pouvons tolérer cela, je ne le tolère pas. » Eh bien quoi ? Devais-je le supplier de me fouetter et jouir sous ses coups ? Merci bien, je ne suis pas masochiste. « Vous m’aviez promis qu’il s’agirait de mon esclave et que j’en ferais ce que je souhaite… » Pauvre petit enfant triste ! « Ne vouliez-vous pas me faire plaisir ? » Aïe. Cette fois, il employait l’artillerie lourde. Le gros lard me toisa, inspira profondément et gronda. Chaque particule de graisse semblait vibrer sous ce séisme. « Comment ça ? » Je me fis tout petit, insignifiant, minuscule. « Bien sûr que non Romen, tu sais pertinemment que ma plus grande quête est de te faire plaisir, et de satisfaire les moindre de tes désirs, fils. » Comme quoi, je n’étais pas le seul esclave de Romen. Ce dernier croisa les bras, dévisagea le vieux et lui tendit le fouet. « Il m’a manqué de respect, vous n’allez pas le laisser me manquer de respect. »

Père pressa l’épaule gauche de mon frère et annonça ; « Tu le fouetteras toi-même. Asher doit obéir à son Maître, et tu es son Maître. Il t’appartient, à toi de le lui faire comprendre. » Un silence passa. « En attendant, mangeons ! » Déclara-t-il enfin. « Ces péripéties ont du t’ouvrir l’appétit. » Je relevai la tête et écarquillai les yeux. Cette famille de bourgeois se goinfrait comme les porcs ! Mieux valait ne pas les convier à un voyage en mer. Au bout d’une semaine, la moitié de l’équipage serait mort de faim. Mmh, bref. Le plus cordialement du monde, Père invita son fils à le suivre. Quant à moi, il me colla un coup de pied magistral dans le ventre et beugla ; « Dépêche-toi, misérable ! » Je repris mon souffle, me relevai difficilement et fermai la marche.

Lydia –ma mère, et Margareth nous attendaient déjà. Père s’assit, et elles l’imitèrent. Romen s’installa à la droite de son paternel, comme d’habitude, et je me plaçai à ses côtés. Attention, pas à table. Les esclaves ne partagent pas le couvert de leur maître. Non-non, je m’assis par terre, comme un bon chien bien sage. « Tu devrais songer à nourrir ton esclave, Romen. Il a vraiment mauvaise mine… » Suggéra Margareth, de sa voix douce. Son teint délicat vira au blafard lorsque son frère posa son fouet sur le coin de la table. Et elle n’avait pas encore tout vu…moi non plus, d’ailleurs.
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http://sh-revelation.vampire-legend.com/vampires-f11/asher-l-blackstone--je-brulerai-en-enfer-t28.htm#78 http://sh-revelation.vampire-legend.com/liens-f17/asher-hate-or-eat-me-t38.htm#117

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