Shadly Hollow 2 • Revelation
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 Interview with the Devil [Aubrey]

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Asher L. Blackstone
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Interview with the Devil [Aubrey] 2ajdx8p
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MessageSujet: Interview with the Devil [Aubrey]   Interview with the Devil [Aubrey] EmptyLun 14 Juin - 21:52

Acte I ; Interview with the Devil.
Interview with the Devil [Aubrey] 2u47ucw Interview with the Devil [Aubrey] Opb6s7
MISSROMANCE&ASTRYAL
Aubrey & Asher
Dans un bar routier, quelque part dans le Kentucky.




16 septembre 1972 • Perdu au beau milieu du Kentucky.

La plupart des vampires se cloîtrent en ville et n’osent pas en sortir, de peur de manquer de cachette au lever du soleil. Si je leur disais comment je vivais, ils me traiteraient de fou suicidaire. Un mort-vivant saint d’esprit ne parcoure pas les routes les plus paumée du monde ! Une éternité toute programmée, sans risques et sans surprises, vaut-elle vraiment une immortalité pleine d’aventures et de dangers ? Je ne pense pas.
Quelques heures avant l’aurore, je partais toujours en quête d’un endroit où me terrer. Si j’avais de la chance, je trouvais un hôtel routier. Si je n’en avais pas, je me dégotais un coin d’ombre où m’enterrer. Eh ouais, on se débrouille comme on peut !

L’astre brûlant venait de se coucher. Je sortis du petit cimetière où je m’étais abrité, récupérai ma moto dissimulée derrière un bosquet, l’enfourchai et regagnai la route. Une heure plus tard, je m’arrêtai aux abords d’un bar. Mon corps réclamait sa dose de whisky, et ma flasque était vide. Ô rage, ô désespoir, ô alcoolisme ennemi ! Non j’déconne.
Je me garai sous une auréole d’ombre et m’approchai de l’entrée de l’établissement. Une mélodie western parvint à mes oreilles, me rappelant l’époque où on courait encore après le bétail. Un soupir nostalgique m’échappa, et mes pas me guidèrent à l’intérieur.

Des volutes de fumée de cigarette s’élevaient dans les airs et stagnaient au plafond, formant un brouillard irrespirable. Un type enveloppé, accompagné d’une jolie demoiselle, tenait le comptoir et servait des clients à l’allure plus ou moins respectable. Ces derniers, bikers ou gros durs de bas étage, abordaient des sujets scabreux et n’hésitaient pas à employer un vocabulaire vulgaire…le tout autour du billard ou d’un verre de scotch bien serré.
Je ne leur prêtai pas la moindre attention et gagnai le comptoir. La jolie demoiselle m’accueillit, papillonnant des paupières et présentant son décolleté plongeant. Je retirai mes gants de cuir et levai les yeux vers elle. « Un scotch, et du costaud. » Lâchai-je froidement.
Elle hocha la tête, se hâta de me dégoter la bouteille et m’en emplit un verre. Le regard vide, je fixai le liquide ambré et pensai à des milliards de choses. La voix de la serveuse me sortit de mes songes et m’arracha un sourire. « Merci. » Soufflai-je alors, le plus inconsciemment du monde.

D’un geste gracieux, je m’emparai du verre et en bu une gorgée. Puis je le reposai et examinai mon voisin de droite. Le type était apparu, comme par magie, et avait commandé une boisson au hasard. Une aura de haine rampait hors de lui, remontait le long de mes membres et me pinçait l’échine. Comment le savais-je ? Eh bien, il fut un temps où j’ai éprouvé le même genre d’aversion…ainsi est-il aisé de la reconnaître. La question est : pourquoi dirigeait-il une telle exécration contre moi ? Que lui avais-je donc fait ? Le meilleur moyen de le savoir…c’est de demander. « T’as un problème ? » Crachai-je. Ok, j’y allais peut-être un peu fort.

La glace de mes prunelles pénétra l’âme de ce jeune-homme, en quête de quelque indice compromettant. Je l’observai, de haut en bas et bas en haut. Il portait un crucifix et semblait dissimuler des armes sous ses vêtements. Le constat m’arracha un grognement de mécontentement. Apparemment, j’avais affaire à un danger potentiel. Certes, un vampire de mon âge n’a plus grand-chose à craindre…cela dit, le risque zéro n’existe pas. Dommage. Si ça se trouve, j’étais tombé sur un chasseur de vampires complètement siphonné du bulbe, capable d’arracher les crocs de ses victimes et de les collectionner. Haha ! N’importe quoi.
Et pourtant…je touchais la vérité de très près. De trop près, malheureusement.
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MessageSujet: Re: Interview with the Devil [Aubrey]   Interview with the Devil [Aubrey] EmptyMer 16 Juin - 1:18

Into the Lungs of Hell


->> L'immortel se tenait là, debout sur cette colline, surplombant les contrées sauvages, délaissées, seules terres rendues entièrement à la souveraineté de la Nature à des kilomètres à la ronde autour de la trop civilisée Londres.
Son col battant au gré des vents violents, il fermait les yeux, restait immobile sous la pluie diluvienne.
C'était si rare... Lui qui ne renfermait qu'une haine sournoise, prête à échapper au contrôle de son propriétaire à la moindre colère, était en ces moments particuliers en proie à une paix intérieure.
Bien qu'il s'était fait depuis longtemps à sa nouvelle condition de Vampire, créatures qu'il avait jadis haïs de toute l'aversion qu'un homme pouvait avoir pour quelque chose, il se sentait toujours enfermé, cloîtré dans une chair qui n'était pas la sienne. Ces gouttes de pluie, frappant son visage d'une eau claire, pure et fraîche, devenaient un sérum à cette réclusion de torturé, comme si chacune d'elles étaient emplie d'une particule de liberté lui permettant de s'évader... Cette pluie contre laquelle il pestait autrefois, était devenue sa seule véritable amie... La seule chose qui fusse encore capable de tourner le loquet qu'il avait posé pour sceller son passé dans sa caverne intérieure inaccessible, la seule à le transporter là-bas...

Curieux sentiment que celui de la nostalgie.
Lorsque Aubrey rouvrit les yeux, il ne voyait plus ces terres laissées à l'abandon, mais se voyait lui, sur sa grosse cylindrée, filant les routes des Amériques à la recherche de Créatures de la nuit, sous cette pluie qu'il n'aimait pas à cette époque.

Cuir percutant, armes performantes, et une envie de meurtre qui devait se ressentir jusque dans le Montana... et pourtant, il s'en tenait à bien des Miles... Le nécessaire du Chasseur de Vampires vengeur.

Fatigué de cette pluie incessante, Aubrey s'arrêta au premier bar sur sa route. A peine eut-il coupé le moteur de sa bécane qu'il sentit... L'odeur abjecte, ce fumet de sang, la pourriture des morts-vivants; un Vampire était dans ce bar, et ses 14 années de chasse ne pouvaient le tromper: celui-là était le plus puissant qu'il avait rencontré.

Piqué au vif, n'ayant plus en tête que la seule idée de voir ce Vampire, de le tuer, et d'emporter l'une de ses incisives avec lui, l'homme reprenait ce rôle d'antipathique cinglant furieusement énervé envers et contre tout, comme à chaque fois que l'odeur de l'outre-tombe venait à ses narines.

Sympa ta bécane man... Moins bien que l'autre type de d't'aleur, mais cool aussi.

Un motard. Baraqué, cheveux longs, il jubilait de cette mécanique comme l'amoureux qu'il devait en être, caressant des yeux cette cylindrée unique, la caressant presque du geste...

Touches à cette bécane, et tes couilles orneront les clés.

Hé mais...

Le futur Vampire avait déjà tourné le dos, marchant d'un pas déterminé vers le bar, y entrant d'un pas résolu, sourd à la mélodie de western caractérisant la soirée, jubilant, lui, de cette odeur macabre qu'il sentait plus forte à mesure qu'il s'approchait de sa source.
Dans son aveuglement, il bouscula un client attablé, un gros bras tatoué sur tout le corps, gros de la bedaine aussi. Il s'était levé aussitôt et s'apprêtait à rugir d'une voix sûrement trop grave pour qu'Aubrey ait la patience de l'entendre. D'ailleurs il ne voulait en entendre aucune, absolument aucune parole exceptées les complaintes et les cris de déchirements de ce Vampire qu'il avait repéré. Par conséquent, avant même qu'un son ne sorte de la bouche du tatoué, il dégaina son arme dont il écrasa le canon sur le ventre énorme de gras qui se présentait devant lui.

T'affoles pas l'outre à bière. Sinon je te promets de te faire ressortir tout ça comme un fût de vin.

Seul un borborygme étouffé sortit de la gorge du motard, lequel devait sûrement ne pas apprécier le contact du métal froid sur sa surface pondérale, mais devinait en son propriétaire une lueur qu'il estima sagement trop... piquante, pour oser s'y frotter. Le traqueur rengaina et se plaça à la droite du Vampire, en extase.
Du haut de ses 34 ans, jamais il n'avait encore rencontré pareille puissance. Celui-là devait bien avoir au moins 200 ans de plus que son plus prestigieux trophée jusqu'à lors, un Vampire de 825 ans. L'incisive qu'il arracherait ce soir marquerait son apogée, ferait du nom de Solarium une légende vivante parmi les Chasseurs de l'ombre.

Qu'est-ce que vous prendrez ?

N'importe!

Le ton fut sec, le geste brusque lorsqu'il lâcha un billet sur le comptoir. Ne jamais perturber la concentration de cet homme dont la haine qu'il renfermait ne faisait que s'affirmer davantage à mesure qu'il regardait cette odieuse abomination.
D'ordinaire, il se montrait plus lucide, plus intelligent. Il faisait mine d'ignorer sa proie pour mieux la surprendre... mais la magnificence de ce trophée allait au-delà de cela, l'humain était comme hypnotisé, sentait au plus profond de sa chair et de son cœur que son envie de meurtre était insatiable, que chaque assassinat ne faisait qu'alimenter une haine éternelle, toujours plus forte contre ces buveurs de sang, et dont il se demandait si le paroxysme n'était pas atteint en ce moment même...

Voilà pour vous, et votre monnaie.

Il but cul sec, n'avait même pas prêté un quelconque regard au contenu de son verre. Il ne regardait que celui qui lui faisait face maintenant.
Les prunelles du Vampire étaient glacées, son regard s'avéra aussi froid que son ton, et ses paroles: sèches. A n'en pas douter il avait compris à qui il avait affaire. Et après ? Le résultat serait le même...

T'occupes.
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Asher L. Blackstone
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MessageSujet: Re: Interview with the Devil [Aubrey]   Interview with the Devil [Aubrey] EmptyMer 16 Juin - 20:04

« T'occupes. » M’avait-il répondu.
J’arquai un sourcil, haussai les épaules et retournai à mon verre. Si je m’énervais après ce gamin, je risquais fort de le massacrer. Je ne m’étais pas encore nourri, et la faim anime mes instincts meurtriers. Elle permet aussi à ma chair d’exprimer sa pâleur cadavérique. D’ailleurs, un œil avisé remarquerait aisément mon anormalité…et mon appartenance au monde des ténèbres. L’emmerdeur de droite faisait-il partie de ces yeux avisés ? Je le vrillai du regard et l’observai attentivement. Bon sang, il me rappelait ma dernière rencontre avec un puma. L’animal s’était mis en travers de ma route, grognant, feulant et montrant les crocs. Hélas, moi aussi je suis doué dans ce domaine. J’ai réussi à l’effrayer, et il a détalé comme un lapin. Le scénario allait-il se répéter ?

Je bus une nouvelle gorgée de whisky et manquai m’étouffer lorsque j’entendis ; « Asher ! » Je me tournai vivement et affichai un sourire radieux. « Zoé ! » La demoiselle me rejoignit en roulant des hanches. Le taux de testostérone global de l’assemblée monta en flèche, aussi ces messieurs ne se privèrent pas de la reluquer. Mon regard glacial suffit à calmer leurs ardeurs.
« Je ne pensais pas te revoir… » Souffla Zoé, en caressant mon torse du bout de ses doigts manucurés. « Sexy vampire… » Ajouta-t-elle à mi-voix, un sourire taquin au coin des lèvres. Lentement, je me penchai vers elle et humai les subtiles exhalaisons de son cou. Un parfum délicieusement envoutant, légèrement sucré…démesurément tentant. J’entrouvris la bouche, dévoilant la pointe de mes crocs acérés. Je me ravisai au dernier moment et susurrai ; « Chut, petite humaine…tu ne voudrais pas m’attirer des ennuis… » Mon index se logea sous son menton et releva sa tête. Nous nous fixâmes entre quatre yeux, et je la gratifiai de mon plus beau rictus sadique. « N’est-ce pas ? » Son âme sembla se noyer dans la glace de mes prunelles. « Non…jamais… » Je la lâchai et répondis ; « C’est bien. » Et sur ces mots, je repris mon verre.

Zoé s’accouda au comptoir et me contempla, comme si sa vie en dépendait. Apparemment, notre dernière aventure nocturne l’avait marquée. Bah eh, se taper un vampire en folie, ça change votre vision du sexe ! Bref. Elle ne me quittait plus des yeux, jusqu’à remarquer mon voisin de droite. Soudain, elle sembla victime d’une crise d’asthme. Incapable de prononcer le moindre mot, elle s’accrocha à la manche de mon blouson et tenta d’attirer mon attention. « Mmh ? » Grognai-je en tendant l’oreille. « Asher…le type à côté de toi…c’est un chasseur de vampires ! » Cracha-t-elle péniblement. J’arquai les sourcils et papillonnai des paupières. « Ah bon ? » Zoé me gratifia d’un regard de noyée. « Oui ! J’ai souvent entendu parler de lui…c’est un malade ! Il massacre ses cibles et…et en guise de trophée il…il leur arrache les crocs ! On l’appelle le…le Solarium…ça veut tout dire… » On s’entre-regarda longtemps. Finalement, j’éclatai de rire. « Ah-ah-ah ! Oh le surnom de merde ! » Zoé m’écrasa l’avant-bras. Mon fou-rire se transforma en couinement de souris surprise. « Asher ! Tu dois t’en aller ! Il en va de ta vie ! » Un soupir m’échappa. « Allons, du calme. » Une fois encore, nos regards se croisèrent et je pris la peine de l’hypnotiser. « Tout va bien se passer. Reste calme, petite humaine. » Elle répéta mes propres mots et demeura immobile, comme une poupée cassée.

Une groupie retenait l’attention du « Solarium ». Je décidai d’en profiter et de m’amuser un peu. Lentement, je m’éloignai du comptoir et contournai le chasseur. Ce dernier s’énervait contre cette pauvre fille et se montrait particulièrement vulgaire. Le plus naturellement du monde, je m’approchai d’eux et lâchai ; « Tsk tsk tsk…en voilà des manières. » La donzelle chercha le réconfort auprès de moi, et je l’accueillis sans discuter. « N’as-tu pas honte de parler ainsi aux femmes ? » D’un seul geste, je congédiai l’intéressée et me retrouvai confronté à mon ennemi. Je lui offris mon plus beau sourire et lâchai ; « T’as l’air de t’y connaître en…choses de la vie. » Mon ton baissa d’une demi-mesure et se changea en murmure sulfureux. A la fois coupant comme du verre pilé, et agréablement doux. « Alors, ça fait quoi…de tuer la Mort ? » Immuablement, mes prunelles examinèrent la ligne de son cou. « …de la saigner à blanc… » Les battements de son cœur résonnaient à mes oreilles. « …de lui percer le cœur et de lui couper la tête… » Je me léchai les babines et laissai échapper un gémissement de chien battu. « …de la massacrer de sang froid ? »
La nuit risquait d’être longue.
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MessageSujet: Re: Interview with the Devil [Aubrey]   Interview with the Devil [Aubrey] EmptyMer 16 Juin - 22:45

Dangerous Tonight

Sa réponse semblait l'avoir un peu surpris ? Pas évident... Le Vampire retourna à son verre; ce fut à ce moment que cela lui prit: des convulsions morbides au bout de sa main droite gantée du cuir qui avait tant vu coulé le sang de la vengeance. Ce fut au prix d'un effort titanesque qu'Aubrey parvint à se contrôler et à ne pas abattre ce Vampire de sang froid devant tout le monde. Un éclair de lucidité qui ne pouvait lui être que bénéfique...

Il se calma, tapant sans discrétion sur le comptoir pour reprendre une consommation, respirant de profondes inspirations. Et tandis que la serveuse lui rapportait quelque chose qu'il regarda avec autant d'attention que la première fois, une jeune femme particulièrement bien dessinée entra à ce moment. Trop concentré sur le Vampire, Aubrey ne la regarda que lorsqu'il s'aperçut qu'elle se dirigeait vers l'immortel. Quel nom avait-elle prononcé en s'avançant vers lui ? Asher ? Asher... Ancien immortel.

Le traqueur souriait. La fille avait suscité bien des regards, tous redescendus illico à n'en croiser qu'un: celui du Vampire; il avait tiré le gros lot. Puissant, respecté, il serait l'apogée de sa carrière qui commençait à se faire longue. Avant de sombrer dans une crise de folie mentalement contrôlée pour ne pas être extériorisée, il tendit l'oreille. Le Chasseur avait déjà apprit un nom, il pouvait en apprendre encore davantage en se concentrant un peu... Mais non. Désormais leurs échanges se faisaient à voie basse.

Aubrey but son second verre d'une traite à nouveau, crucifiant du regard le Vampire qui venait de s'exclamer de bon coeur en parlant d'un surnom, rire rapidement remplacé par un petit couinement alors qu'un mouvement brusque de "Zoé" s'était écrasé derrière son blouson... Il n'était pas bien difficile de savoir de qui ils parlaient tous les deux, ce qui provoqua un petit sourire du Solarium. Un rictus remontant de ses entrailles, simple et unique extériorisation d'une haine allant crescendo, une spirale qui consumait entièrement son être, jusqu'à la plus fine particule qui l'en constituait; il fallait qu'il regarde l'immortel, enrageait à cette vision, détournait les yeux, puis y revenait encore, sa haine l'y poussant. Ce cercle vicieux autoalimenté continua jusqu'à ce que le visiteur d'outre-tombe n'hypnotise sans discrétion la jeune femme. C'était un océan secoué de vagues terrassant en lui tout sentiment de pitié, de calme et de sérénité. Il n'était plus qu'une bombe prête à exploser à la moindre étincelle.

Nerveusement, il retapa sur le comptoir, sentant à peine une présence à ses côtés, son échine parcourue de frissons diaboliques. Une femme... et au regard qu'elle jetait de biais à la "petite humaine", elle semblait n'avoir qu'une raison de s'être posée là.

Dites, je n'ai encore jamais eu le plaisir de vous voir ici n'est-ce pas ? Vous êtes des parages ?


Nan.

Elle se rapproche.

Han... alors... peut-être voudriez-vous repartir avec quelques souvenirs locaux ?

La voix cajoleuse ne retenait plus de claires ambitions qui n'étaient pas dans les projets du Solarium pour cette nuit, et ce ne fut pas le contact des doigts fins et entretenus avec soin de la jeune femme qui put y changer quelque chose. Rien n'importait plus que... lui.

Pas intéressé.

D'autres ont dit ça avant vous vous savez ?

Alors restez avec eux!

Des paroles sèches, comme à chaque fois qu'il se sentait dérangé dans un moment où sa concentration était absorbée de façon cruciale par quelque chose. Sans le vouloir, une colère montante contre cette femme s'ajoutait à cette rage qu'il contenait déjà avec peine, chaque mot qu'elle prononçait la rapprochant d'un acte verbal incendiaire, les plus longs agencements de mots dont il était capable, rarement doux.

Les autres ce sera vous pour ce soir, qu'en dites-vous ?

Trop... Il la prit par la bras sans douceur, la retourna face à lui et lui lançait des pieux droits dans les yeux.

Pas la peine de vous cacher. La seule raison pour laquelle vous m'adressez la parole ce soir c'est parce que la petite d'à côté vous fait de l'ombre, et que je suis le seul sur lequel vous ne soyez pas encore passé dans cette salle. Revenez quand je vous intéresserai.

Voilà qui est fait.

Trop facile.

Vous n'y croyez pas ?

Indifférent, Aubrey retourna au troisième verre encore plein sur le comptoir. Il le but d'un traite, tâchant de se demander comment cela se passerait avec ce Vampire. Allait-il l'abattre de sang-froid, prendre son temps à la manière d'un sadique ? Une main sur son cuir brisa ses pensées soudainement.

Vous devriez pourtant...

Bon écoute, t'es gentille, en d'autres occasions je t'aurais honoré avec plaisir, mais ce soir c'est pas le soir, pigé ? Si t'as des fourmis là où je pense va t'occuper de l'autre à côté, et peut-être que la prochaine qu'on se verra je reconsidérerai la question. Fous le camp.

Il avait bougé! Le Vampire, la haïssable créature passait derrière lui. Lentement, la main du chasseur se resserrait... mais non, aucun besoin, il perdait juste son temps à lui sortir une leçon de morale pathétique. C'étaient des manières que d'hypnotiser les jeunes femmes peut-être ? Quel crétin... Mais au moins son grain de sel permit à Aubrey d'être débarrassé de son pot de colle, laquelle, satisfaite de pouvoir se blottir dans les bras de quelqu'un se fit congédiée de "bonne manière" en jetant à l'humain un regard noir, mais déçu.

« T’as l’air de t’y connaître en…choses de la vie. »

Bien... il voulait jouer. Et pourquoi pas ? Aubrey l'écouta attentivement. L'avoir en face de lui l'apaisait curieusement, ou peut-être étaient-ce tous ces sous-entendus qui n'étaient pas à moitié vrais. Il se retourna, croisa le regard de la serveuse et lui fit comprendre que le dernier de la fratrie ne serait pas de refus.

Navré. Moi j'fais dans l'subtil... Asher.
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MessageSujet: Re: Interview with the Devil [Aubrey]   Interview with the Devil [Aubrey] EmptyJeu 17 Juin - 17:58

« Navré. Moi j'fais dans l'subtil... Asher. » Lâcha-t-il en commandant un énième verre de whisky.
J’étouffai un gloussement et m’accotai au comptoir. « Subtil, vraiment ? » Très lentement, je me serrai contre lui et ressentis les reflux de sa haine. Une énergie électrique, puissante, hostile, m’interdisait d’approcher…au risque de me brûler. Le sang du jeune homme bouillonnait, ses veines pulsaient à toute vitesse, et ses artères me donnaient une faim de loup. Je frôlai son cou et susurrai ; « J’aime les subtilités. » Une fossette apparut au coin de mes lèvres. « Ton surnom en est une. Solarium…Solarium…c’est…comment dire…inventif. » Je glissai mon visage au creux de son cou et côtoyai son crucifix. L’objet n’émit aucune radiation, ne se colla pas à ma chair et ne me brûla pas à « vie ». En revanche, sa présence m’incommoda et m’obligea à dégager. L’humain et moi nous défiâmes à nouveau entre quatre-yeux. Il semblait tout à fait sérieux, prêt à bondir et à me trancher la tête. Moi, je m’amusais comme un petit fou. Je n’avais plus rencontré de chasseurs de vampires depuis un moment…alors pourquoi ne pas en profiter un peu ?

Je commandai un nouveau whisky, remerciai grassement la serveuse et lui tendis un billet de dix dollars. Je ne reçus aucune piécette en retour. Un seul regard avait suffit à exprimer l’inutilité d’une éventuelle monnaie. Après tout, le Solarium demandait toute mon attention ! Je n’allais quand même pas trier des quarters sous ses yeux, n’est ce pas ? Bref. Je bus une gorgée de l’alcool ambré et enchaînai. « Tu peines à gérer tes envies meurtrières, pas vrai ? Bienvenue au club. » Je gloussai et fusillai mon verre du regard. « Diable ! Je plaisante, je plaisante, mais je suis tout de même en présence du Solarium, la terreur des non-morts, le fléau d’outre-tombe. Que va-t-il se passer, lorsque je finirai ce verre et sortirai d’ici ? Suspens, suspens. Va-t-il me poignarder ? Me brûler vif ? Non…les deux en même temps ! Oh, mon Dieu ! » Raillai-je à mi-voix, le sourire aux lèvres.

Soudain, les amandes glaciales de mes pupilles croisèrent les iris de l’humain. Trêve de plaisanteries. Cette fois, la bête avait son mot à dire. « Assez parlé, passons aux choses sérieuses. » J’inspirai profondément et expirai lentement, les paupières closes. « Tu m’as l’air jeune. Tu as toute la vie devant toi, alors…pourquoi cherches-tu la Mort ? Pourquoi t’attaques-tu au plus puissant maillon de la chaîne alimentaire ? T’y laisseras des plumes, crois-moi. Et si jamais tu t’avises de me chercher des noises…ces plumes, je te les arracherai moi-même Capiche ? » Les syllabes du dernier mot sonnèrent comme trois coups de marteau. Je ne rigolais pas. Jamais.

Je m’emparai de mon verre de whisky et le bu, cul sec. Clac, il retrouva le comptoir. J’avalai tranquillement et tapotai l’épaule du chasseur. Tout en me tournant vers la sortie, je lui glissai à l’oreille ; « Si tu m’approche, je te tue. » Un grondement sombre et un sourire cynique marquèrent la menace. Le plus lentement du monde, je gagnai la porte. Un silence épais comme du béton flottait au-dessus des nos têtes. Même la musique ne parvenait pas à le percer. En revanche, le craquement du parquet sous mes pas…animait les chairs les plus sensibles. Quand la Mort se déplace, les mortels se taisent et tremblent sans bruit.

Une fois à l’extérieur, je m’entourai d’un halo d’ombre et attendis. Quelques minutes plus tard, le Solarium bondit hors du bar et s’arma d’un pieu. Un beau pieu d’argent, teinté du sang de mes confrères. Il rôda autour de l’établissement, scruta les recoins obscurs et huma l’odeur de la mort…sans résultat. Et puis il lui vint une idée complètement loufoque et suicidaire. Son pieu glissa au creux de son avant bras, esquissant une plaie magnifique quoique peu sanglante. Immédiatement, je me léchai les babines. Apparemment, le saligaud s’était souvenu d’une chose…
Je ne m’étais pas encore nourri, et la faim me tiraillait l’estomac.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Interview with the Devil [Aubrey]   Interview with the Devil [Aubrey] EmptyJeu 17 Juin - 22:36

Wind-up Toys

Cet immondice le prenait pour un con, et le mot en substance était encore mesuré. Il voulait jouer ? Pas lui. Aubrey resta de marbre devant toutes les provocations futiles du Vampire qui ne serait bientôt plus qu'un trophée de chasse.
L'humain faillit de nouveau perdre son sang-froid lorsque la Bête se collait à lui. Son sang bouillait intérieurement, il n'avait plus qu'une envie, plus forte que tout, plus forte que jamais. Il porta son verre à ses lèvres pour boire. Le goût fort de l'alcool commençait à lui brûler un peu la gorge. La petite grimace que lui causa le passage du liquide dans son œsophage le calma assez pour ne pas dérailler. Puis ils se regardèrent.
L'autre semblait s'amuser de ses sous-entendus et de son comportement puéril. Lui s'ennuyait à en crever et se demandait seulement quand ce foutu Vampire allait la fermer et sortir d'ici, son regard fut assez expressif en ce sens...
Et puis enfin! Enfin le Vampire, après nombres de railleries toutes aussi dénuées de sens les unes que les autres - a-t-on vu un Chasseur de Vampire se pointer vers un Vamp tout sourire un poignard et un briquet à la main ? - enfin il se décida à être le meurtrier assoiffé de sang, la bête incontrôlable, posant sur le traqueur un regard glacial, teintée d'une arrogance suprême.

Ses dernières paroles furent alors les plus intéressantes. Bien qu'il fut un moment tenté de lui écraser le visage sur le comptoir à sentir sa main sur son épaule, Aubrey réfléchissait. Il n'y avait guère eu qu'une fois ou deux fois où il avait vraiment affronté ses proies en face-à-face, mais ces dernières étaient toutes loin d'être aussi puissante que ce clown. Il lui fallait une idée, et rapidement, idée qu'il chercha dans le fond de son verre tandis qu'un silence pesant, silence de Mort véritablement, s'installait. Pas un seul souffle, pas un seul bruit, pas un seul pet de mouche pendant que le Vampire gagnait la sortie du bar. La musique même semblait s'être arrêtée.
Puis, une fois dehors, l'activité reprit... curieusement. La serveuse rangeait tout ce qui trainait sur le comptoir, les gros baraqués de motards se levaient et venaient lentement vers lui tandis que les autres rangeaient cartes et jeux divers pour quitter le bar par l'arrière.

Sachant qu'il n'aurait pas le choix, les dernières réflexions du Chasseur dont le surnom s'était finalement fait connaître plus qu'il ne le pensait furent scellées lorsqu'il vida patiemment son verre, la serveuse se tenant devant lui, n'attendant plus que le sien pour plier bagage.
L'humain ouvrit son blouson de cuir, se leva doucement, regardant autour de lui par la même occasion. Là où il s'était placé, il en avait trois à gauche, et quatre à droite... Il posa son verre dans un claquement sec, et commença à marcher vers la sortie, de sorte à ce qu'un de gauche de retrouve à droite et un devant lui; ce fut le gros qu'il avait menacé juste avant de crever comme un tonneau de vin.

Sans un mot, le chasseur commença son œuvre. Il lui fallait deux choses: obtenir des renseignements sur ce fanfaron de Vampire qui, malgré ses airs de clown devait être assez craint et respecté pour que des simples humains lui lèchent les bottes, chose que le Solarium n'avait encore jamais vue. Ensuite... s'assurer que ces humains ne seraient pas une menace pour lui...

Dix mouvements, quatre secondes. Pas plus.
Les doigts de la main gauche du chasseur se recroquevillèrent sous ses phalanges, frappant le gros à la carotide, enchaînant par un direct au visage du droit, saisissant ensuite l'homme par le col, l'entraînant vers le comptoir et faisant un mouvement de ce bras gauche pour lui écraser la face sur le bord du comptoir, passant dans le même temps son bras droit derrière son blouson dont il sortit après une rapide rotation sur lui-même un fouet émettant des radiations mortelles à toute créature d'outre-tombe, lequel s'enroula autour des épaules du seul homme qui restait à côté de lui, en train de lui sauter dessus. Le chasseur l'envoya s'écraser dans une rotation splendide contre les autres qui se pressaient.

5 temps, 2 secondes.

Le fouet balaya les airs, manié d'une main de maître par un humain dont on se demandait s'il l'était vraiment... Une fois, deux fois, trois fois, quatre fois, chaque fois un bruit claquant sinistre, chaque fois une plaie large et irradiée sur une peau différente. Le dernier coup fit l'objet d'une manipulation qui avait prit des mois au Solarium pour être enfin maîtrisée: ramener son fouet et l'enrouler d'un même mouvement de poignet avant de le recoincer derrière lui, saisissant juste après son revolver pour humains, la main gauche déjà agrippée à la gorge du gros qui se relevait, le nez explosé, le sang coulant abondamment le long de son menton et de son cou.

Ce Vampire, qui c'est ? Trente secondes.

Le ton autoritaire n'empêcha pas au gros de tenter vainement de se débattre: il suffit au traqueur de resserrer ses doigts bien précisément sur le cou gras de l'homme, de sorte à couper sa respiration, fusillant du regard les hommes de l'autre côté, le revolver oscillant entre eux et le gros.

D'accord fit-il dans un râle.
Asher... Blackstone. C'est le... Vampire le plus... fort... ici. Tu ne le battras... jamais!

Il resserre encore son étreinte.

Et ses points faibles ? Parle!

Je... sais pas...

La pression sur les cervicales fut tant accentuée que le visage du gros devint rubicond.

Il a... besoin de sang... beaucoup... de sang...

Aubrey lâcha. Depuis qu'il avait posé sa première question, son regard alternait entre les yeux de l'énorme porcinet et sa montre: 33 secondes. Un âge pour ressusciter paraissait-il...

J'avais dit 30 secondes.

Il tira. Le silencieux posé au bout de son arme ne rendit d'autre son qu'un crachas étouffé au sortir de la balle, et aucun autre. La douille traversa le crâne de l'humain, achevant de saloper le comptoir que son nez avait déjà bien commencer à tâcher d'un sang frais, finissant sa course dans le bois du comptoir un peu plus loin.
Ce tir à bout portant eut le mérite de calmer les ardeurs des hommes à côté. Le regard incendiaire d'Aubrey suffit à les convaincre de ne pas faire quelque chose de stupide...

Le Solarium réajusta quelque chose derrière son blouson, puis sous sa manche, à l'endroit où sa montre se trouvait visible un instant auparavant. Cette préparation ne lui prit qu'une minute, après quoi il s'élança au-dehors, sur les traces de sa future victime.

Là-dehors, la pluie s'était arrêtée elle aussi. S'avançant à peu feutré, sans bruit, les oreilles aux aguets, le traqueur était en chasse, son pieu aux reliques latines magnifiques dans son bras gauche. De ses yeux adaptés à l'obscurité depuis 14 ans qu'il vivait dans ce monde des ténèbres, il scrutait tous les recoins de cette pénombre attentivement... rien. Il huma alors l'air... Evidemment... L'odeur de mort, l'odeur du sang, bien présente, ce qui confirmait le fait que le Vampire se terrait quelque part dans l'obscurité, mais trop forte pour que le chasseur puisse la localiser précisément. Tant pis. Il n'avait pas de temps à perdre; son adversaire devait être vraiment puissant pour effrayer à ce point les humains, peut-être plus encore qu'il ne l'avait pensé au premier abord. Il devrait en finir vite, aussi cette partie de cache-cache tombait à pic.
Aubrey releva sa manche, prit son pieu de l'autre bras, et s'entailla l'avant-bras dans une grimace indolore. Gagné. Il sentait l'odeur s'agiter, être torturé par l'appel du sang. Au moins le gros lard n'avait pas menti... Et Puis enfin, il le sentit, juste derrière lui, le souffle glacial faisant frissonner sa nuque.
En une seconde, Aubrey repassa son plan mentalement.

D'abord, sortir le pieu bien visible dans son bras gauche; s'il était si fort, Asher devait s'appuyer sur quelques sens, dont l'observation. Il aurait sûrement remarqué que durant toute la soirée, son verre avait été porté à ses lèvres par sa main gauche, que c'était encore cette main qui s'était resserrée sous le cuir du chasseur. Rien d'anormal à le voir sortir le pieu au bras gauche donc. Rien d'anormal non plus à le voir s'entailler ce bras gauche avec le bras droit, changeant ainsi sa main. C'était l'air de rien une invitation double à Asher pour qu'il se montre: le sang, et l'ouverture. Voilà qui avait fonctionné.

Ensuite, le second mouvement: le bras se releva brutalement et tourna vers l'arrière dans un mouvement de rotation qui fut stoppé brusquement... comme prévu.

Alors... Assez subtil pour toi, charogne ?

L'arrêt sans peine de cette attaque avait relevé la manche du blouson du Solarium, ce qui révéla un compteur qui allait décroissant: la montre. Technologie inventée il y a peu, la chose avait immédiatement donné cette idée fourbe et sournoise au Solarium qui avait fait construire cet outil de chasse en un unique exemplaire, pour lui seulement, à l'adresse qu'il avait eu dès son embauche en tant que Chasseur de Vampires: l'objet s'apprêtait à la fin du compteur à lâcher une lumière solaire artificielle assez forte pour aveugler un Vampire pendant deux bonnes heures.

Dernier mouvement; Aubrey profita de la surprise de cette annonce qu'Asher aurait très bien compris pour se retourner et se mettre face à lui, dégainant du même geste son revolver à balles UV et retournant sa main bloquée pour ne pas subir de clé de bras idiote.

Le canon du revolver s'apprêtait à presser la détente à mesure qu'il remontait le long du corps du Vampire, donnant au Solarium le sourire dément de celui qui a réussi. Trop tôt...

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MessageSujet: Re: Interview with the Devil [Aubrey]   Interview with the Devil [Aubrey] EmptyVen 18 Juin - 19:02

Les bras croisés et l’oreille tendue, j’espionnais mon adversaire. La clientèle du bar connaissait ma nature, ainsi tentèrent-ils d’échapper à l’inquisition du Solarium. Ce dernier s’attaqua au premier motard venu et paralysa toute la salle à l’aide de son flingue. Une arme, peu importe son nom, sa taille ou sa dangerosité, suffit généralement à calmer les mœurs des mortels.
« Ce Vampire, qui c'est ? Trente secondes. » Questionna le chasseur. « Asher... Blackstone. C'est le... Vampire le plus... fort... ici. Tu ne le battras... jamais ! » Répondit sa victime, flattant mon égo surdimensionné. « Et ses points faibles ? » Avait repris le Solarium. Je grinçai des dents et me concentrai davantage. Rien ne m’échapperait. « Parle ! » Impatient, le petit ? « Je...sais pas... » Tant mieux ! Garde-donc le silence, pauvre mortel. «
Il a...besoin de sang...beaucoup...de sang... » Je pestai contre cette pipelette. Bon sang ! Le traqueur avait gagné une carte supplémentaire. N’avait-il pas encore remarqué ma faiblesse physique, précipité d’une privation de nourriture et d’une faim insatiable ? « J'avais dit 30 secondes. » Lâcha-t-il enfin. Un coup de feu retentit à mes oreilles, et une odeur de sang excita mes sens. La Dame Noire avait du boulot ce soir !

Un quart de minute plus tard, l’humain me courait après. Dissimulé derrière un voile d’ombre, je l’observais attentivement. Attentif au moindre bruit, au moindre mouvement, son regard vif scrutait l’obscurité. Et lorsqu’il comprit l’inutilité de ses investigations, il changea de technique. Il s’ouvrit le bras gauche. Son bras armé, son bras moteur. De doux effluves aux arômes suaves me titillèrent les narines. Aux yeux d’un vampire assoiffé, le sang…c’est comme un énorme gâteau au chocolat placé sous le nez d’un affamé. Inconsciemment, ma langue glissa le long de mes lèvres et caressa la pointe de mes canines. Je secouai la tête et me collai une gifle spirituelle. Non ! Interdiction de céder. Il attendait ça impatiemment, présentant sa plaie à qui veut la lécher !

J’aurais mieux fait de rester accoté au mur. J’aurais mieux fait de ne pas répondre à l’invitation. Hélas, mes instincts avaient décidé de prendre le contrôle de mon esprit. Ainsi me retrouvai-je à rôder autour de l’humain, prêt à lui sauter dessus et à me prendre son pieu dans le cœur…contre une goutte de sang. Une toute petite goutte de sang…une misérable goutte de sang.
Mon souffle glacial frôla son cou. Quelques centimètres me séparaient de la délivrance. Quelques…misérables…centimètres.

L’humain se retourna vivement, la main levée et le pieu au poing. Je le stoppai en pleine attaque, mes doigts osseux et blafards écrasant sa chair tendre. Mes crocs apparurent au clair de lune et un feulement mécontent m’échappa. « Alors...Assez subtil pour toi, charogne ? » Cracha le chasseur. Je me détendis, fermai la bouche et souris. « Peut-être… » Un liquide chaud coula le long de mes phalanges. Du sang. Son…sang. Mes ongles baignaient dans sa plaie ! A l’instant où j’aperçus le liquide vermeil, je ne la quittai plus des yeux. La bête en moi émit un grognement de satisfaction. Sans réfléchir, je raffermis ma pression sur le bras de mon adversaire et approchai mes lèvres de sa plaie béante. Fidèle à ma perversion, je léchai goulument la plaie…non sans me rendre vulnérable.
Soudain, un cliquetis attira mon attention. La montre du chasseur…un compte à rebours accompagné d’un symbole radioactif…
Je grognai, lâchai prise et reculai à bonne distance.

« Peut-être trop, en réalité. » Le chasseur sortit un révolver, probablement bourré de balles à UV. Lentement, histoire de faire durer le plaisir, il me mit en joue et s’apprêta à tirer. Son sourire me rappelait ceux des fous, des psychopathes enfermés suite aux atrocités de la guerre de Sécession. Des hommes incapables de différencier le bien de mal. Des meurtriers avides d’une drogue dure incroyablement puissante…
Le sang.

Croyait-il vraiment pouvoir m’abattre aussi facilement ? Comme si le temps s’était ralenti, je voyais son index presser la détente. Au dernier moment, je disparus de son champ de vision et réapparus derrière lui. L’avantage de bouger à une vitesse surnaturelle, les amis !
La tranche de ma main frappa sa nuque, raisonnablement. Je ne voulais pas le tuer, du moins pas tout de suite. L’humain pencha en avant et sembla reprendre ses esprits. J’en profitai allégrement, le désarmai rapidement et jetai son flingue. L’arme disparut sous le sable, transformé en gadoue suite au déluge nocturne.
Je ne lui laissai pas une seconde de répit. Sans crier gare, je le saisis à la gorge et le plaquai à terre. Nos regards se croisèrent, et un sourire narquois éclaira mon visage. « Désolé. Tu vas mourir ce soir… » Mes crocs luisants s’apprêtèrent à lui déchiqueter la gorge, mais j’avais omis un détail important…
La montre.

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MessageSujet: Re: Interview with the Devil [Aubrey]   Interview with the Devil [Aubrey] EmptyVen 18 Juin - 23:27

Hey Stoopid

S'il avait sut que le Vampire avait pu le surprendre et de manière aussi précise, Aubrey aurait sûrement réfléchit à deux fois avant de se jeter dans la gueule de Vampire. Mais ayant nettement sous-estimé les capacités du Vampire, il ne s'en était pas rendu compte, et ne le saurait peut-être jamais.
En revanche, il sut dès les premiers instants du combat que le Vampire devait être sensiblement plus vieux que ce qu'il avait postulé.
Malgré sa musculature de chasseur de longue haleine, le Vampire le serrait si fort au niveau de sa plaie qu'il n'arrivait à n'esquisser aucun mouvement de son bras bloqué. Même la vague haineuse de dégoût lorsqu'il le sentit lécher sa plaie et s'exalter de son sang n'y parvint pas. Fort heureusement, la montre put le libérer.

Satisfait, le traqueur ne voulait pas tuer sa cible tout de suite. Il désirait d'abord avoir des réponses, et peut-être aussi lui arracher une de ses dents vivant... Dans tous les cas, il ne tira que lorsque le canon fut à hauteur du pectoral... et puis plus rien dans son champ de vision que la faible radiation produite par la balle, écrasée dans un mur un peu plus loin. Rapide!

Il n'eut pas le temps de se retourner: une main écrasa sa nuque avec force et l'envoya d'un coup en avant. Le Solarium sentit alors un coup sec sur ses poignets, lui faisant lâcher à la fois son pieu et son revolver, lequel fut envoyé sous ses yeux sous une marée de gadoue due à la pluie diluvienne à son arrivée. A n'en pas douter, Asher savait où frapper pour désarmer... Il n'y avait guère que toucher au point précis où l'on pouvait solliciter les réflexes du corps humain pour arriver à désarmer le Solarium. Une autre preuve de sa puissance...

Sa gorge fut sollicitée à nouveau. Contractant les muscles du cou pour empêcher que ses cervicales ne soient brisées sous la force phénoménale du Vampire, Aubrey fut envoyé au sol, le regard de la Bête fixé sur le sien, arguant de toute sa supériorité qu'il devait avoir naturelle pouvoir prédire sa mort, "ce soir". Quelle arrogance!

Malgré sa position inconfortable, le chasseur souriait. Cette balle qu'il avait tiré, il l'avait fait selon des bases de vitesse auxquelles il avait déjà eut affaire. Un mouvement plus rapide et subtil dans le relevé du canon que contre le Vampire de 825 ans... ce qui n'avait pas suffit pour blesser Asher comme le traqueur l'espérait, mais suffisait pour avoir désormais une approximation correcte de celle de cette arrogante chair morte.
Cette approximation lui donna une information supplémentaire. En prenant de l'âge les Vampires deviennent plus rapides, plus forts, et plus résistants, dans une sorte de proportionnalité sinistre. Or pareille vitesse ne collait pas avec la force qu'il avait ressenti sur les quelques coups qui lui avaient été portés. Asher s'était retenu.
De même son comportement enfantin lorsqu'ils étaient au bar... ça ne laissait aucun doute: il voulait jouer.

Bien que cela retentissait comme une insulte aux oreilles d'Aubrey, dans une situation pareille où il se trouvait face au Vampire le plus puissant qu'il ait jamais rencontré, sans effet de surprise, il ravala son orgueil et jugea bien utile d'inciter le Vampire à jouer... La montre, encore elle, allait lui donner cette opportunité.
Le compteur arriva à zéro lorsqu'Asher lui martyrisait encore le cou, montrant ses dents et semblant prêt à en finir. Il y eut un déclic, et le couvercle se souleva. Rapidement, Aubrey prit l'objet et le colla sur le blouson de son ennemi. S'il ne l'ôtait pas d'ici à quelques secondes, ne s'en allait pas à une distance raisonnable et ne se masquait pas les yeux, il serait aveuglé un moment, ou pire...

Asher fit un bond prodigieux, contrôlé et ajusté grâce à une agilité époustouflante. S'il ne le haïssait pas tant, Aubrey en aurait été paralysé d'admiration.
Profitant de cette pause loin du Vampire, le Solarium eut l'idée pour l'amuser -mais de façon mûrement réfléchie- de lui tracer un petit parcours à haut risque jusqu'à lui. La lumière dégagée par les radiations lui permirent de dissimuler entre ses doigts huit disques circulaires, tous à détonation légèrement irradiée, cette technologie n'étant que très peu développée hélas...
Agitant les bras dans un mouvement répété milles et une fois par soucis de perfectionnisme, les disques vinrent s'écraser au sol, mais pas n'importe comment... Un par un, ils bloquaient la course du Vampire selon les estimations de vitesse du traqueur, le forçant ainsi à le conduire droit vers lui, sans possibilité de passer derrière autrement qu'en sautant, ce qui lui donnerait une ouverture trop large pour qu'Asher prenne ce risque.

Alors Aubrey vit une main s'avancer vers lui... trop tard; il était déjà prêt. La main heurta un crucifix, le même que dans le bar, à l'exception près que dans le bar, le Solarium n'avait pas ce sourire satisfait d'avoir réussi dans son entreprise...

Un léger bruit se fit entendre dans le silence de mort de la nuit, un bruit qui était comme celui d'une scie, émanant d'une petite roue dentée visible sur la face avant du crucifix...

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Asher L. Blackstone
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MessageSujet: Re: Interview with the Devil [Aubrey]   Interview with the Devil [Aubrey] EmptySam 19 Juin - 22:38

0 : 10 indiquait la montre. Dix secondes avant le dévoilement d’une surprise malsaine et malvenue. J’écarquillai les yeux et hoquetai de stupéfaction. Bouge de là, Asher ! Trop tard, hélas. Le chasseur déchira le bracelet de l’objet et en écrasa le cadran contre ma poitrine. Le choc compensa mon ébahissement et me permis de recouvrer mes esprits. Immédiatement, j’arrachai l’engin et bondis en arrière. Je gagnai une sorte de grange où les bécanes de la clientèle (occupée à nous observer depuis les fenêtres du bar, au passage) étaient entreposées. Je m’écrasai de tout mon long dans la poussière, gardai les mains sur la tête et fermai les yeux. Un éclair d’une blancheur irréelle déchira l’obscurité et me brûla la peau. Cet humain était-il l’envoyé du Soleil ? Bon sang, je n’avais encore jamais vu d’armes pareilles ! L’espace d’un instant, je méditai là-dessus. Mieux valait ne pas prendre ses capacités à la légère.

Je me relevai, époussetai mes vêtements et fis face à mon adversaire. Mes brûlures se refermaient déjà. « Pas mal, le coup de la montre… » Dis-je en souriant niaisement. « A moi de jouer, maintenant. » Je le chargeai. Sans crier gare, le Solarium me coupa la route à l’aide d’un disque lumineux. L’étonnement manqua m’envoyer mordre la poussière. Heureusement, je me rattrapai au dernier moment et poussai un grognement. Ah, il se décidait à jouer ? Eh bien, jouons ! Je repris ma course en évitant ces engins diaboliques, et saisis le col de l’humain. Mon sourire s’agrandit, dévoilant mes canines acérées. « Tu vas voir... »

Gzzzzz. Aïe.
La demi-lune perchée au coin de mes lèvres se cassa royalement la figure. Un rictus de terreur la remplaça et traduisit à merveille mon état d’esprit. « Qu’est ce que… » Gzzzzz. Une roulette aux dents acérée déchira la chair de mon poignet, laboura mes muscles, trancha mes ligaments, explosa mes os et traversa mon poignet. La douleur, vive et instantanée, m’arracha un couinement. Sans plus attendre, j’arrachai l’arme du cou du chasseur et reculai. Mes veines lacérées crachaient un sang pourtant précieux, et avaient taché le blouson de mon adversaire. Quel dommage. Je me débarrassai de l’objet de tous mes malheurs et surveillai ma cicatrisation. La lame d’argent et le manque de sang la ralentissaient dangereusement. Tant pis, je me débrouillerai. « Tu vas me payer ça, Solarium. »

J’écartai les mains et fermai les yeux. Les paumes face au sol, je me concentrai de toutes mes forces. Mon corps abandonna ses barrières et accueillit toute énergie potentiellement puissante. L’énergie des morts, des non-morts, des éventuels lycanthropes, des humains aux pouvoirs cachés…etc. J’aspirais tout. Très vite, ma blessure se referma plus rapidement, même si elle demeurait sérieuse. Mes paupières se rouvrirent, découvrant des prunelles d’un bleu rayonnant, comme irradié de l’intérieur. J’inspirai profondément, expirai brutalement, et lâchai tout. Le pouvoir forma une onde de choc et percuta l’humain de plein fouet. La force de l’impact l’expédia plus loin et l’empêcha de se relever. Du moins, pas tout de suite. Ah ! Si je maîtrisais cette capacité, ou si j’avais trouvé des sources de puissance plus importantes, j’aurais pu disloquer son petit corps fébrile ! Broyer ses os, détruire ses membres, exploser son crâne !

Je revins à la charge, empoignai son col ensanglanté et l’encastrai dans le mur le plus proche. Une fine pluie de caillasse et de bois brisé nous tomba dessus. Cette fois, je ne maîtrisais plus ma force. « Je t’avais prévenu ! Tu aurais mieux fait d’enfourcher ta bécane et de tracer ta route, au lieu de me courir après ! Si tu croyais t’en prendre à un vampire de bas étage, tu te trompais grandement ! » Je souris, dénudant l’espace entre son cou et sa clavicule. « Voyons quel goût ça a, un chasseur de vampires ! » Je retroussai ma lèvre supérieure et plongeai mes crocs dans sa chair si tendre. Son sang fuyait son corps et alimentait le mien. Sa vie le délaissait et me rejoignait. Mon esprit s’abandonna à une transe morbide. Mon corps accepta cette drogue et en redemanda, encore et encore. Certes cet état me rendait vulnérable, mais le Solarium avait épuisé toutes ses ressources…n’est ce pas…?

Soudain, un piaulement m’échappa. Je lâchai prise et plissai les yeux.
Non, il n’avait pas épuisé toutes ses ressources…

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MessageSujet: Re: Interview with the Devil [Aubrey]   Interview with the Devil [Aubrey] EmptyDim 20 Juin - 2:01

Crucify the King

Avant de foncer sur lui, le Vampire avait parlé. Il parlait beaucoup, parlait trop. Qu'avait-il dit ? Qu'importe! Il devait encore se la jouer... Et bien tant mieux! Plus il jouerait, plus le chasseur aurait de quoi faire.
Cependant, lorsque la scie circulaire pénétrait la chair du Vampire, son regard avait changé, comme si... Comme s'il avait abandonné l'idée de plaisanter. Enfin le Solarium était reconnu de ce Vampire, premier pas vers la consécration de son titre. Le second serait au moment de lui prendre sa dent, comme ses semblables pendant 14 ans avant lui.

Au niveau du cou, la scie sortait de plus en plus de son sanctuaire, faisant justice pour lui, déchirant d'abord les tissus de la peau, puis les ligaments sous un flot de sang qui inonda le blouson de cuir du traqueur. Encore quelque chose qui s'ajoutait à la liste du "pourquoi je lui en veux".
Puis la lame peina: les os commencèrent à être scindé, mais le Vampire ne bougeait pas. Il restait là, droit, souffrant mais résistant, jusqu'à ce que le moteur ne s'emballe et finisse par cramer. Alors le Vampire dans un geste furieux arracha le crucifix et l'envoya sous la boue, surveillant du coin de l'oeil une cicatrisation qui ne se passait pas aussi bien qu'il ne l'espérait à en juger par son regard. C'est alors qu'Aubrey vit son œuvre: un trou, littéralement, en plein milieu du poignet. Souriant à cette victoire, il se prépara à profiter de l'ouverture laissée par le Vampire. Mais avant, il lui fallait quelque chose... il tourna la tête à droite, à gauche, et le vit: son pieu, fiché dans la terre humide à quelques mètres de là.
Le Chasseur se releva d'un bond pendant que le Vampire préparait un de ses tours. Il arracha son pieu et, pour ne pas perdre un temps précieux, tourna sur son talon d'appui pour se relancer dans l'autre sens, l'arme solidement ancré dans sa paume. Il n'avait plus qu'à le planter, mais... trop tard. Une onde de choc massive le plia en deux et le projeta brutalement cinq mètres derrière, contre un mur qui se fissura sous l'impact. Inutile de dire que le choc fut si violent qu'il en lâcha son pieu... mais enfin... il avait au moins eu le temps d'appuyer sur le bouton, et de se placer pas très loin...
A genoux, toussant en soulevant un peu de terre meuble, Aubrey se releva péniblement, sa colonne vertébrale le faisant souffrir. A peine fut-il debout que déjà le Vampire était là, le prit encore par le col et le ficha un peu plus dans le mur, décollant poussière, bois et gravas. Il fallait donc encore ajouter "salissure des cheveux" à la liste...

Asher se délecta de ses menaces, s'enivrait du plaisir qu'il ressentait à le savoir à sa portée, son adversaire à sa "merci". Il aurait pu tout aussi bien frapper maintenant, à présent que l'humain avait recouvré ses sens, mais il jugea que si le Vampire le mordait, il se sentirait si euphorique qu'il baisserait encore plus la garde, alors il se laissa faire, douloureusement, sentant deux crocs s'enfoncer pour la première fois de sa vie dans son cou, laissant s'écouler deux filets de sang, mais curieusement sans douleur, au contraire... la chose était... plaisante. Du moins l'aurait été si toute la haine du Solarium n'était pas aussi palpable.

Enfin, la morsure s'arrêta. Toujours prit par le col, le Vampire jubilait, semblait déjà en vouloir encore. Trop tard, c'était de nouveau au chasseur de prendre les devants.

D'abord, un direct des phalanges dans la carotide. Le sang ne descendait plus, et le sortait de son état de transe. De quoi le faire lâcher et plisser un peu les yeux de surprise... mais c'était bien loin d'être fini... Il fallait encore 5 ou 6 mètres.
Ce fut ensuite à Aubrey de prendre par le col le Vampire, à l'exception qu'il se servit de ses appuis pour la basculer brutalement en avant, tandis que lui ramenait son front contre son arcade gauche. Méthode pas très catholique, de paysan même. Et alors ? Il lui avait explosé l'arcade et l'avait fait titubé, plus que 5 mètres à compter large.
A présent, il fallait enchaîner des coups suffisamment puissants dans un laps de temps serré pour le faire tituber continuellement, seul moyen d'empêcher une prompt contre-attaque qui lui serait fatale.
Après ce coup de tête magistral suivit alors un direct au foie, avant un coup de genou dans le plexus qui le fit remonter de quelques centimètres. Un petit pas de côté, puis un coude solide s'ancra dans le sternum du Vampire... pas assez fort pour le tuer, mais ce n'était pas le but. L'humain acheva son demi-tour pour ficher un crochet spectaculaire au niveau des articulations de la mâchoire. Le Solarium profita du déséquilibre pour prendre le bras du Vampire et le retourner dans l'autre sens, forçant son corps à suivre afin de lui faire encaisser exactement la même beigne, mais de l'autre côté. Enfin, il termina en le repoussant puissamment en appuyant sur les pectoraux, hâta le pas pour le rattraper par le col, passant une jambe derrière le dos du vampire puis le fit basculer à peu près là où il l'avait prévu depuis qu'il avait lancé ses disques à détonation, sur un vol plané de quelques 60 cm.

Le magnétisme, découvert en 1820, avait laissé de nombreuses pistes de recherche. Le militaire ne fit pas exception, et quelle meilleure idée que celle subtile de masquer un champ magnéto-statique dans un pieu ? Une simple pression sur un bouton, et les champs se trouvaient inversés. Le pieu n'était plus alors que de multiples pointes fines de métal éloignées les unes des autres... pointes sur lesquelles le Vampire était allongé de dos. Malheureusement, le cuir du blouson, plus les vêtements dessous, voilà qui n'enfonçait pas ces petites pointes très profondément. Aussi Aubrey profita de son élan pour venir s'écraser, genoux repliés, sur les poumons du Vampire, avant de re-sauter agilement au-dessus de sa tête... et de se sentir basculer en avant d'un coup, s'étalant lourdement sur le sol à son tour; sa cheville avait été retenue par une force ferme.

Aubrey prévoyait déjà de payer pour ses coups violents, aussi n'attendit-il pas de prendre plus qu'une morsure cette fois-ci. Il fouilla sous sa manche gauche, et un objet sombre soudé à son bras apparut alors, avec en plein milieu, un reflet d'argent brillant au clair de lune: arbalète à pieux, 1 pieu seconde. Pas très efficace, guidage peu précis, puissance limitée, mais à bout portant, ça ne laissait pas vraiment de choix.

N'empêche... jamais le Solarium n'avait eu recours à autant d'outil de son arsenal...
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MessageSujet: Re: Interview with the Devil [Aubrey]   Interview with the Devil [Aubrey] EmptyDim 20 Juin - 19:55

Vlan ! Le Solarium me flanqua un coup de tête des plus violents. Mon arcade gauche se brisa, et un filet de sang m’aveugla. Je perdis l’équilibre, titubai et manquai me casser la figure. Le chasseur ne me laissa pas une seconde de répit, enchaînant les coups et martyrisant chaque partie de mon anatomie. Il faillit m’exploser le sternum, me brisa la mâchoire, me cogna jusqu’à me mettre à terre. Ainsi, je m’écroulai lourdement en gémissant de douleur. Je n’eus même pas le temps d’envisager de me relever. Mon adversaire s’élança et s’échoua sur moi, m’écrasant de tout son poids. J’écarquillai les yeux et hurlai, soudainement soumis à une souffrance intolérable. Lorsqu’il me libéra de sa présence, je demeurai allongé, les yeux fermés et le souffle court.

Des petites pointes d’argent avaient traversé mes vêtements, atteignant ma chair et triturant mes vertèbres. Elles me brûlaient, gênaient mes mouvements et me torturaient silencieusement. Certaines avaient atteint mes organes respiratoires, bloquant le circuit vital nécessaire à une respiration convenable. Je peinais à recouvrer mes esprits, à me remettre d’une telle violence. Cependant, il était hors de question de me laisser abattre aussi stupidement. Ainsi, je me retournai et tentai de me redresser. Le Solarium se préparait déjà à m’accueillir, chargeant une sorte d’arbalète appropriée à la chasse aux vampires.

Réfléchis, Asher. La brutalité ne fonctionne pas, la subtilité non plus. Que faire, en ce cas ? Tricher, bien sûr ! Le combat à la loyale ne mène à rien, et puisque je n’aime pas perdre, autant me mettre à frauder. Il ne s’agissait pas d’un simple poker, cette-fois ci. Il en allait de ma non-vie.
Le sourire aux lèvres, je me relevai et affrontai mon adversaire. La pointe de son arme me fixait déjà, prête à me faucher au moindre mouvement brusque.

A pas lents, je m’avançais vers lui et me chargeai en pouvoir. Je ne comptais pas lui ressortir le coup de l’onde de choc, au cas où il s’y attendrait. Non, j’avais une autre idée en tête.
Plus j’avançais, plus mes prunelles brillaient, trahissant l’augmentation croissante de ma puissance. Lorsque mes capacités furent suffisamment boostées, je bondis et assaillis le Solarium. Comme prévu, il tira. Je levai la main, concentrai une partie du pouvoir dans ma paume et le déchargeai en direction du pieu. Chaque molécule de l’objet se dissocia, le liquéfiant littéralement. Un quart de seconde plus tard, je plaquai le chasseur au sol et neutralisai son bras armé. Je le tenais fermement, l’empêchant de me viser et de me tirer dessus. « Crève ! » Crachai-je en montrant les crocs.

Une rage sans limite contrôlait mes gestes. Inconsciemment, je lâchai prise et liai mes phalanges autour de la gorge de l’humain. Je voulais le voir manquer d’air, agoniser et mourir sous mes doigts ! Oh, oui ! Je jubilais déjà à l’idée de le tuer d’une simple pression…d’une simple strangulation…de…
Je n’aurais pas du lâcher prise. Je n’aurais pas du laisser ma colère m’aveugler. Je n’aurais pas du m’abandonner à ma bête.

« Que… » Couinai-je péniblement.
Je baissai les yeux et l’aperçus. Un pieu d’argent me traversait la poitrine, de part en part. Comment ? L’humain avait profité de mon ouverture, et m’avait plaqué son arbalète contre le cœur. Totalement ébahi, je me redressai péniblement, reculai de quelques pas, tombai à genoux deux mètres plus loin, et m’écroulai dans la terre meuble.
Les membres crispés et les yeux écarquillés, je n’en croyais pas mes sens. Je touchai le pieu du bout de l’index et acceptai la réalité. Le Solarium m’avait eu.
La bouche à-demi ouverte, du sang m’obstruant la gorge, j’haletais péniblement. La respiration sifflante, le gémissement plaintif, je semblais à deux doigts de passer l’arme à gauche…encore.

Il me rejoignait, je le savais. Allait-il m’achever et réclamer son trophée ? Ho, ça…il pouvait toujours rêver. L’humain avait profité de mon ouverture, et m’avait plaqué son arbalète contre le cœur. Ou presque. Le pieu paraissait embrasser mon cœur à merveille…et pourtant, il se contentait de le frôler de très près. Dommage.
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MessageSujet: Re: Interview with the Devil [Aubrey]   Interview with the Devil [Aubrey] EmptyDim 20 Juin - 23:01

Take no Prisoners


Aubrey l'attendait. Avec toutes ces petites pointes fichées dans le dos, il ne pourrait se mouvoir normalement. Malgré la joue, Asher avançait, petit à petit, ses prunelles se dilatant étrangement. Le chasseur comprit trop tard, tira dans le vide, et reçut sur lui tout le poids du Vampire, écrasant son bras au sol. A entendre le craquement sinistre, l'arbalète était foutue, et lui... aussi.

Fort heureusement, l'aversion que le Vampire avait pour lui le sauva. Incapable de tuer en brut, Asher voulait sûrement satisfaire ses penchants sanguinaires et sadiques avant de lui arracher son dernier souffle. Aubrey en profita alors pour extraire un pieu de l'arbalète, et le planter dans le corps du Vampire, forçant plusieurs fois pour transpercer sa chair de bout en bout.

Lentement, comme un film tournant au ralenti, Asher se releva avec peine, les yeux écarquillés. C'est alors qu'Aubrey comprit: son pieu avait touché le coeur. Il jubilait intérieurement, un sourire comme seul témoignage de toute la joie qu'il éprouvait à voir crever enfin cette abomination.
Deux mètres plus loin, le Vampire s'écroulait au sol, la bouche ouverte, le souffle haletant, recrachant quelques flots de sang qui devaient obstruer sa gorge, des convulsions achevant sa vie trop longue. Il avait triomphé de cette arrogante créature, de cette terreur rampante pour les humains, qui, depuis le bar, contemplaient l'oeuvre du Solarium, improbable... véridique. Un instant Aubrey s'égara, s'imaginant la réaction de tout ce beau monde s'il rentrait dans ce bar à nouveau, une grande dent au poing. Dent... le mot lui fit comprendre que ce n'était pas encore tout à fait fini. Il fallait la dent d'Asher.

L'Humain s'approcha de la carcasse qu'il croyait agonisante, un sourire malsain défigurant son visage. Il s'agenouilla, prêt à prendre son trophée, lorsqu'il comprit qu'il s'était fait avoir:: si le coeur avait été transpercé, depuis le temps, les pulsions seraient indiscernables à l'oeil, voire éteintes définitivement. Mais là... le diaphragme du Vampire s'était levé...
Sans avoir le temps de réagir, Aubrey encaissa un coup violent à sa rotule, ce qui l'agenouilla complètement. Devant, le Vampire se relevait, dégageant ce pieu qui le chatouillait seulement, le prenant par le col pour le relever avant de lui infliger le retour de bâtons.
D'abord un coup puissant qui manqua de lui briser les côtes si Aubrey n'avait pas contracté ses muscles, ensuite, voulant parer le deuxième coup, il tenta une clé de bras qui, par la force du Vampire, se retourna contre lui. Il se sentit alors voler littéralement dans les airs, s'écrasant de face avec une violence inouïe sur le même mur que tout à l'heure, lequel rendit quelques gravas plus lourd en signe de protestation. S'il existait une société protectrice des murs, Asher serait mort réellement avec ça!

Avec cette projection qu'il encaissa de face, encore heureux (pour lui) qu'Asher pensa à sa cicatrisation et ses pointes dans le dos. S'il n'avait pas prit le temps de retirer son blouson pour éviter de le garder à vie, Aubrey n'aurait jamais pu reprendre ses esprits, toussant rauque, dos sur une terre dure, avant de le voir charger droit sur lui, une fureur bestiale dans les yeux.
La réflexion se fit en un éclair; compte tenu de tout l'inventaire qu'il avait déjà dépensé, il ne lui restait plus qu'une chose à faire pour profiter de cette charge...
Passant sa main sous son manteau, regardant où se trouvait le vampire et calculant ses gestes au millimètre, il lança devant lui un fouet étrangement parcourut par quelques ondes violacées, lequel s'écrasa sur le sol, juste devant les pieds d'Asher, qui ne pouvait plus reculer. L'un de ses appuis fut agrippé, et par un retour à deux mains, le Vampire s'écrasa à nouveau au sol. Aubrey redonna alors un mouvement de poignet et l'objet s'enroula autour du corps de la bête, l'irradiant petit à petit...

Encore une fois, Aubrey croyait avoir gagné... Mais Asher avait été plus rapide: son bras droit n'était pas ficelé.
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MessageSujet: Re: Interview with the Devil [Aubrey]   Interview with the Devil [Aubrey] EmptyLun 21 Juin - 20:16

L’humain s’agenouilla à ma droite et croisa mon regard suppliant. Finissons-en, achève-moi ! Implorais-je silencieusement. Au terme de longues minutes de souffrance, je rendis mon dernier souffle…ou pas. Les paupières closes et la bouche ouverte, je semblais totalement figé. Seulement…lorsqu’un vampire meurt, son corps est censé perdre son masque de beauté et redevenir pourriture. Apparemment, le chasseur avait omis ce détail.
Ses doigts frôlèrent ma canine droite, la saisirent et tirèrent dessus. Instantanément, j’inspirai profondément et ouvris les yeux. Raté. Clac ! Mes mâchoires se rejoignirent, et mes crocs percèrent la main de mon adversaire. Il gémit de surprise et de douleur, baissa sa garde, devint vulnérable. Lâchant subitement prise, je lui flanquai un coup de genou des plus puissants…en plein dans la rotule. Ainsi le forçai-je à s’agenouiller, et m’offris-je l’occasion de me relever.

Je m’emparai du pieu, à deux mains, et l’arrachai d’un coup sec. Un flot de sang gicla, remonta et stagna au fond de ma gorge. Je grognai et le crachai sans autre forme de procès. Contrairement à moi, un simple mortel serait déjà en train de se tordre de douleur. D’ailleurs, mon humain d’adversaire ne tarderait pas à obéir à cette règle élémentaire.
Son pieu tomba à ses pieds, couvert de sang à moitié brûlé. Une seconde plus tard, je m’emparai de son col, le relevai et le dévisageai, un étrange sourire au coin des lèvres. « Encore raté… » Vlan ! Mon poing s’échoua sous ses cotes, l’assommant un peu. Cet imbécile avait contracté ses pectoraux, aussi n’avais-je rien pu briser. Tant pis, ça viendrait plus tard. Frustré comme je l’étais, je le balançai et l'explosai contre le mur le plus proche. Un tel choc frontal aurait du le tuer, et pourtant…il respirait encore.

Bon, fini de rigoler. Que dirait mon maître, s’il me voyait peiner à tuer un misérable humain ? Je préférais ne pas y penser, et rectifier l’affront. D’abord, je retirai mon blouson. Les pics d’argent mêlaient le cuir à ma chair, et je n’appréciais pas vraiment. L’opération en retira quelques uns, même si les trois quart contribuaient encore à l’affaiblissement de mes capacités. Et puis je restai là, totalement immobile. Une fois encore, j’abandonnai mes barrières spirituelles et encaissai un maximum de pouvoir. Si j’avais un servant (ou une servante, hm…) lycanthrope ou sorcier, je n’en baverais pas autant. Hélas, aucune personne saine d’esprit ne vend son âme aux morts, aux buveurs de sang, au « Diable ». Donc, je devais me démerder d’une façon ou d’une autre.

Je n’atteignis même pas la moitié de mes capacités. Tant pis, j’en userais parcimonieusement…ou du moins, je tenterais d’en user parcimonieusement.
Déterminé à en finir, je chargeai l’humain. Malheureusement, ce dernier n’avait pas dit son dernier mot. Il sortit une sorte de fouet de sa veste, le délia et le claqua en ma direction. Il s’enroula autour de ma cheville et ne la lâcha plus. Je baissai la tête et constatai l’infamie. « Oh, merde… » Couinai-je avant de tomber en arrière et d’être traîné sur plusieurs mètres. Je m’accrochai à la première caillasse venue et obligeai le Solarium à me libérer. Aussitôt, je me relevai et repris mes esprits. Un coup de fouet plus tard, et me voilà saucissonné. C’est décidé, je déteste ces engins. En plus, celui-là obtiendrait aisément la palme d’or du joujou le plus abominable du monde. Pourquoi ? Eh bien, le Solarium ne portait pas ce nom sans raison. La corde de son fouet était parcourue de pulsassions violacées, comme si elle était chargée en UV. Et elle était chargée en UV. D’ailleurs, ils commençaient sérieusement à entamer ma chair, déjà suffisamment abimée.

La chance décida de me sourire, enfin. Ma main droite s’extirpa vivement de l’étreinte et enserra la corde. Qu’importe les brûlures, je voulais me libérer. Je devais me libérer. D’un geste sec, je tirai le chasseur vers moi et le déséquilibrai. Il se cassa la figure, tête la première dans la gadoue, et peina à se redresser. Je profitai de ce moment de répit, me débarrassai de mes liens et le jaugeai de loin. Lentement, je levai le bras et le tendis en sa direction. Mes prunelles brillèrent, percèrent l’obscurité nocturne, déployèrent toute la glace de mon âme. Une petite quantité de pouvoir s’égara au bout de mes doigts et rampa jusqu’au Solarium. Je me concentrai suffisamment fort et l’immobilisai. Une énergie aussi faible n’atteindrait pas un Cess, peu importe sa race. Un humain, en revanche…
Quoiqu’il valait mieux ne pas le sous-estimer, celui-là.

Mes genoux tremblèrent. Le droit lâcha et percuta le sol. Du sang commençait à couler de mes narines et de mes orbites. Mon corps manifestait son mécontentement, n’étant pas habituée à enchaîner autant d’attaques spirituelles. Si je continuais ainsi, je me tuerais moi-même, et malgré le désespoir de la situation, j’arrivais encore à jouer la grande gueule. « Tu ferais mieux d’abandonner, Solarium. Jamais un chasseur de vampire ne prendra ma vie ! J’ai payé assez cher pour l’avoir. »
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MessageSujet: Re: Interview with the Devil [Aubrey]   Interview with the Devil [Aubrey] EmptyMer 23 Juin - 21:40

Cries in Vain

Le Chasseur paya cher son audace et la stupidité qu'il avait d'agir comme le Vampire: se croire gagnant à chaque occasion. Cela finissait toujours par se retourner contre eux, et les coups s'échangeaient, plus violents les uns que les autres, fatiguant les deux âmes, lui ayant clairement le désavantage de ne pas pouvoir régénérer ses cellules.

Le Solarium sentit son corps basculer en avant d'un coup sec, avec force. Il s'écrasa dans la boue, mal, à la douleur que lui faisait son bras au moment où il se relevait, constatant qu'évidemment le fouet n'était plus enroulé autour du Vampire. Et en effet, lorsqu'il essaya de se relever en prenant appui sur son bras droit qui tenait encore le manche du fouet violacé, il s'écroula de nouveau dans la gadoue: luxation, et une bonne. Fort heureusement, ce n'était pas son bon bras: tirer à deux mains sur le fouet l'avait obligé à changé sa prise, et l'avait sauvé d'un handicap définitif; il n'avait qu'un sérieux handicap...
Que fait alors un homme face à un Vampire, lorsque sa haine est aussi rageuse que brûlent les flammes des Enfers où ce même homme s'était juré de jeter tous les Vampires qu'il croiserait ? Il se relève, et se bat, jusqu'au bout, les dents serrées par la douleur et la rage, les yeux plein de cette fureur indomptable qui aurait voulu hurlé s'il avait pu. Mais non, il devait s'exprimer par la violence du combat.
Ainsi soit-il.

Se remettant sur ses pieds, il vit Asher préparer encore un de ses tours de passe-passe magique. Un vif mouvement dans sa manche gauche, et apparut un couteau de chasse affûté avec soin. Ca ne tuait pas les sales bêtes, mais ça avait le mérite de sauver la vie des braves.
Se relevant d'un bond, il entama une rotation rapide pour donner de la vitesse à son bras, avant de jeter son couteau, prévoyant déjà la suite, mais trop tard, encore...
Le sort le percuta de plein fouet et cassa net son élan: plus de vitesse, plus de mouvement, plus rien. L'immobilité totale. Pire. La douleur avec. Une douleur lancinante, dévorante, comme si elle gangrenait son cœur. A nouveau, Aubrey réprima un cri de douleur immense: ses mâchoires refusaient de s'ouvrir.

La magie... c'était la première fois qu'il y goûtait aussi sévèrement. Ses traits crispés et ses yeux ronds malgré le plissement de sa haine témoignaient de sa souffrance interminable, le masque de boue cachant à peine un supplice de martyr qui l'agitait de convulsions mortelles, son teint blanc virant à celui d'un cadavre peu à peu.
Etait-ce l'effet de cette magie, ou simplement le fait qu'il n'en n'avait jamais subi auparavant ? Bordel... ça s'annonçait mal! Il sentait maintenant le manche de l'arme blanche lui rentrer dans la main, et son genou droit se dérober sous lui.

« Tu ferais mieux d’abandonner, Solarium. Jamais un chasseur de vampire ne prendra ma vie ! J’ai payé assez cher pour l’avoir. »

L'autre magie. Celle de la haine. Il venait de lui sauver la vie, de ramener son coeur noir à la vie, de dérider ses mâchoires, dans une voix faible d'abord, plus plus forte.

Rien à foutre de ta vie... Seule ta mort m'intéresse!

Il fallait qu'il bouge. Pourquoi est-il si convaincu que s'il bougeait vraiment il serait libéré de ce sortilège ? Il n'en savait rien. Mais Aubrey avait l'instinct, cet instinct de traqueur qui ne l'avait jamais déçu.
Son regard fut braqué sur son arme blanche. De toute ses forces, il essayait de l'approcher de sa cuisse relevée. Son bras fut prit de convulsions terribles, mais le Solarium ne lâchait rien, jamais, surtout lorsque qu'il voyait la distance se raccourcir. Et puis enfin, il la sentit: la lame avait pénétré un peu sa cuisse gauche. La douleur infligée à lui-même et la sensation de libération qu'il éprouva lui confirmait qu'il était libéré du maléfice.
L'arme au poing, Aubrey ne bougeait pourtant pas, contemplant devant lui ce Vampire abject, cette Créature des Enfers, si mal en point: agenouillé aussi, les narines déballant un flot de sang, les yeux exorbités et rougeoyants d'un sang impur.
Lorsqu'une explosion retentit soudain: un des disques n'avait pas explosé encore: vraiment pas au point... D'ailleurs, un gravillon trop gros alla percuter le réservoir d'une voiture garée un peu plus loin, déversant ce liquide puant le long de la pente qui menait un peu derrière le Vampire.

Spoiler:

Ils s'entreregardèrent ainsi pendant quelques longues secondes, chacun cherchant à retrouver des forces, et pour Aubrey, à s'oxygéner. Du moins... c'est ce qu'il aurait été sage de faire: mais la haine est un poumon vivifiant...

Spoiler:


Penchant vers l'avant sur sa jambe encore un peu debout, le Solarium se relançait d'un coup; s'il y avait un moment dont il fallait profiter, c'était celui de la faiblesse du vampire, car aucun doute ne planait sur le fait qu'il récupèrerait plus vite que lui...
Ralenti par sa jambe blessé, Asher était tout de même assez épuisé pour ne pas se mouvoir plus vite qu'un humain moyennement réactif. Ce fut assez pour son fouet; Le couteau sous sa main qui faisait quelques moulinets menaçants à mesure qu'il avançait, le bout de l'arme chargée claquait sur le sol, le marquant d'empreintes qui brillaient chaque fois une demie-seconde. Le but n'était pas tant de toucher Asher que de le forcer à se concentrer sur l'esquive de tous ces mouvements: il était bon malgré tout, et serait forcé de faire attention à ne pas se faire avoir à nouveau, et effectivement, lorsque le maître du fouet frappa pour agripper à nouveau ses jambes, le Vampire sauta, d'un faible saut vu ses piètres conditions physiques et mentales... pour se faire attraper au cou, et les bras qu'il plaça devant sa chair pour empêcher le pire n'y changea rien: d'un coup sec, le Solarium emmena son ennemi se vautrer dans la gadoue à son tour, première étape.

Ensuite, continuer sa course. Asher venait de se remettre sur le dos lorsqu'il vit une ombre s'écraser encore une fois sur lui, à nouveau tout genoux dehors. Bilan: un couteau planté dans la terre à travers le bras gauche du Vampire, et le choc réparti sur les deux poumons de l'abomination... et dire qu'il avait voulu lui briser les os de l'autre bras ainsi... pas encore morte la vilaine bête.

Son opération faite, le traqueur roula de côté. Une petite boule bleutée était posée là, bien sagement, nichée dans l'entre-jambe d'Asher, n'attendant plus que d'exploser: une belle explosion d'UV à nouveau, sur un rayon de deux mètres...
Aubrey ne chercha pas à rester là pour admirer le spectacle: il savait que le Vampire n'aurait pas dit son dernier mot et il se ferait encore avoir sinon. Il courut vers la voiture impactée par le gravillon, posant à nouveau une bombe, sans UV cette fois, avant de sauter par-dessus le capot pour se mettre à l'abri de la seconde explosion...

Un esprit brillant comprendrait le stratagème en voyant Aubrey se rouler non pas derrière le talus naturel, mais vers la grange à motos: la première ogive n'avait pour but que de forcer Asher à avancer, son instinct le lui dicterait. La seconde le ferait reculer sous l'impact et les tôles de carrosserie qui s'envoleront sinon sur lui au moins juste à côté: l'essence s'embrasera, et les particules UV imprégnées dans l'essence lors de la première explosion rendront ces flammes plus mortelles pour un Vampire... ne suffira alors plus que d'une autre ogive pour une projection, ou plus sournois, des coups de fouet... c'était ce qu'attendait le retors Humain derrière sa petite barricade de bois...
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MessageSujet: Re: Interview with the Devil [Aubrey]   Interview with the Devil [Aubrey] EmptyJeu 24 Juin - 21:20

« Rien à foutre de ta vie... » Balbutia-t-il pitoyablement. « Seule ta mort m'intéresse ! » Oh-oh, le petit humain recouvrait de l’assurance ! Je grinçai des dents et me retins d’amplifier mon « sort ». Mes dernières réserves magiques me serviraient peut-être…plus tard. « Tiens donc, je pensais la même chose à ton sujet ! » Crachai-je. Très lentement, je tournai la main et relâchai une petite quantité d’énergie. Je le clouerai au sol, cet imbécile ! Je le broierai, le déchiquèterai, le massacrerai ! « Souffre ! » Ajoutai-je, une lueur bestiale au fond des yeux. « Souffre et meurs ! » J’avais beau insister, il n’en démordait pas. Sa force vitale, la verdeur de ses muscles, l’élan de sa volonté, le poussaient à contrecarrer mon entourloupe magique. Son bras gauche se mut, s’approcha de sa cuisse et la perça de la pointe de son couteau. Bon sang ! A ce rythme-là, il ne tarderait pas à se libérer.
Boom. Un bruit d’explosion attira mon attention et m’obligea à relâcher la pression. Je jurai et me retournai vivement vers mon adversaire. Mieux valait ne pas le perdre de vue. La moindre étourderie me précipiterait au fond du gouffre, et entraînerait ma mort.
On se regarda longtemps. Il haletait, à deux doigts de dégorger ses poumons et de crever comme un chien. Un petit sourire s’afficha au coin de mes lèvres, et un grondement sourd vibra au fond de ma gorge. Le sang, la peur et la douleur excitaient la bête enchaînée aux pieds de mon âme. Cette partie de moi, dispensée de toute humanité, attendait impatiemment son heure. L’heure du massacre, du génocide, de la boucherie infernale.

Définitivement suicidaire, le Solarium relança les hostilités. Armé de son couteau de chasse et de son fouet, il m’aborda prudemment. Mes pupilles suivaient le moindre de ses mouvements et appréhendaient la moindre de ses attaques. Je ressentais l’oppression d’un fauve confronté à la badine de son dompteur. Je ne craignais rien, si ce n’est une nouvelle offensive totalement loufoque, incroyable et imprévisible. Jusqu’à présent, il se contentait de faire claquer son fouet. D’ailleurs, son petit jeu commençait sérieusement à me scier les vertèbres. Primo, je détestais le fouet, cause de bien des traumatismes. Secundo, ma bête se montrait hostile à toute forme de « dressage », même lorsqu’elle émanait de mon maître.
Encore une fois, il s’attaqua à mes pattes. Je bondis, évitai le piège et feulai de mécontentement. Le fouet s’enroula autour de ma gorge, m’étrangla et me brûla la peau. Ah, le fourbe ! Je tentai de me libérer, tirant et me débattant vainement. Brutalement, d’un coup absolument sec, le Solarium me mit à terre. Je tombai en avant et mordis la gadoue, tête la première bien sûr.

Détrempé de la tête aux pieds, le corps et le visage tachés de gadoue ensanglantée, je ne ressemblais plus à rien. Comme si ma chute ne m’humiliait pas assez, je me vautrais péniblement dans la fange et me lamentais silencieusement. Le chasseur ne m’offrit pas l’opportunité de me relever. Il s’élança et me sauta dessus, les genoux en avant, s’enfonçant au creux de mes côtes et m’arrachant un cri de douleur. Puis il battit en retraite et m’abandonna à mon sort. Les paupières closes et les yeux plissés, je me remettais du choc. Et lorsque je rouvris les yeux, je me retrouvai confronté à une situation délicate. Un couteau de chasse crucifiait mon bras gauche et me clouait au sol, au cas où je ne souhaitais pas admirer la bille UV planquée entre mes jambes. La bille…quoi ?!
Un vent de panique me secoua l’épiderme. Déterminé à ne pas finir en cendres, je m’emparai du manche du couteau et l’ôtai vivement. Une vive douleur irradia depuis la plaie de mon avant bras, et même si elle me torturait de la pire des façons, je ne m’y intéressai pas. Trop occupé à me carapater.

Comme si je n’encaissais pas assez, je glissai et m’empêtrai dans un liquide gluant à l’odeur nauséabonde. Une odeur de… « Essence ?! » Click ! La bille UV se déploya. Je me couchai aussitôt et me protégeai les yeux. Une lumière démesurément crue déchira l’obscurité et m’abima le cuir. Quelques secondes plus tard, les ténèbres reprirent leurs droits. J’aurais volontiers levé la tête, si une énième bombe n’avait pas éclaté et balancé des morceaux de carrosserie un peu partout. Pire encore ! Une saloperie d’étincelle atteignit mon bain d’essence et l’embrasa. Les flammes s’étendirent à grande vitesse et se combinèrent aux résidus d’UV. Lorsqu’elles m’atteignirent, elles léchèrent mon corps, inflammable comme du papier, et ne me lâchèrent plus. Je hurlai. La douleur, de plus en plus vive, me rendait fou. Et j’avais beau crier, crier et crier encore, personne ne venait me sauver. Les minutes passaient, et le brasier étouffait mes plaintes, avalant ma carcasse sans autre forme de procès.

La volonté de rester en vie, et donc de vaincre l’autre abruti de chasseur, me poussa à me redresser. Malgré la souffrance, malgré mes blessures, je me relevai. Je libérai les dernières bribes de ma « magie », balayai les flammes autour de moi et me hâtai de sortir de là. Instantanément, les barreaux de ma prison ardente reprirent du poil de la bête et dansèrent derrière moi. Le corps brûlé au je-ne-sais-combientième degré, des cendres plein les épaules, j’haletais péniblement. Une lueur bestiale brillait au fond de mes yeux. Une chose inhumaine, incapable de différencier le bien du mal, réclamait vengeance. « Je vais te tuer. » Sifflai-je avant de le charger, de lui flanquer mon poing sous les côtes et de le plaquer au sol. Installé à califourchon sur ses hanches, je le dominais de toute ma hauteur. « Oh oui, je vais te tuer ! » Répétai-je, un sourire sadique salissant mon visage encrassé.
Mes lèvres s’approchèrent de celles du Solarium et se murent doucement. « J’ai envie de te démembrer…de t’écorcher vif, lambeau par lambeau…de délier tes viscères et de t’arracher le cœur…pour le dévorer. » Ma langue glissa le long de mes crocs, et mes ongles s’enfoncèrent dans les vêtements de l’humain, au niveau de son cœur. Un ronronnement traduisit toute ma satisfaction à l'idée de le charcuter…vivant.
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MessageSujet: Re: Interview with the Devil [Aubrey]   Interview with the Devil [Aubrey] EmptyDim 27 Juin - 13:31

Black-eyed

Tout s'était passé comme prévu dans son esprit inventif, et mieux encore: le Vampire s'était empêtré dans la gadoue tant et si bien qu'il glissa dans l'écoulement d'essence et ne parvint pas à se libérer du liquide avant l'explosion: des flammes aux étranges pointes pourpres léchèrent immédiatement le corps d'Asher... même pas besoin de l'y pousser à coup de fouet. Cette fois, c'était bel et bien fini pour lui.
Le Solarium sortit de sa cachette, époussetant son manteau de cuir plein de poussière, rangeant son fouet, se sentant beaucoup plus léger avec tout cet arsenal utilisé. Espérons qu'il pourrait récupérer au moins son pieu...

Devant le calciné qui ne bougeait pas, prisonnier des flammes, hurlant à la mort sous l'effroi des quelques âmes, toujours attardées dans l'encadrement de la fenêtre du bar, l'humain attendait que tout se termine, patiemment, jubilant intérieurement de sa victoire. Il déchanta vite...

Des tréfonds du brasier, deux iris glacés émirent une lueur inquiétante. Les flammes furent balayées d'un revers de bras, comme si le vent avait décidé de souffler ici et seulement ici, pour éteindre cette artifice de flamme, et en sortit quelque chose d'inhumain, à plus d'un titre: d'abord, le corps couvert de cendres et de suie, en reconstitution après toutes ces brûlures qui auraient tué n'importe qui. Ensuite, l'esprit: ce n'était plus Asher, mais bien ce démon épouvantable que chaque Vampire avait en lui, un esprit de mort niché dans un corps non-vivant. La dernière fois qu'il avait eu affaire à un truc pareil, le Vampire en question n'avait que deux ou trois centaines d'années... Mais lui... Il allait déguster, et pour de bon cette fois, comme s'il n'en n'avait pas pris assez! Asher aussi pourrait dire un lecteur, mais le sentiment d'équité dans des cas comme celui-là se résume à "tout pour lui rien pour moi".

A peine Aubrey passa sa main valide derrière son dos pour reprendre son fouet, une grimace de désappointement sur ses lèvres, qu'il eut une deuxième raison de grimacer: un coup fulgurant au niveau des côtes flottantes, et contrairement à la dernière fois, le Vampire avait été plus rapide; sans contraction, le bilan fut sensiblement différent: l'humain sentit quelques craquements en lui... Et les flottantes brisées signifiait risque de perforation des poumons élevé.

Il se sentit ensuite basculer au sol brutalement, le Vampire sur lui d'une façon qui en d'autres circonstances aurait pu être plaisante. La Bête fulminait de rage et de plaisir à la fois, savourant déjà le goût de ses organes avant même de les lui avoir extrait. Grave erreur.
Le Chasseur voulut se défendre, se débattre, mais rien à faire, Asher, ou du moins ce qu'il en restait, l'immobilisait complètement, passant ses mains aux ongles étrangement affûtés sur son manteau de cuir ouvert, puis dessous, avant de sentir ces ongles s'enfoncer au travers de son maillot. C'était la fin...

Fin ? C'était surtout la faim du Vampire... L'idée de se faire bouffer par cette immondice lui fut insupportable, plus encore que celle de perdre face à lui. C'était peut-être la cause de ce qui arriva...
Ses yeux sombres plongés dans le glacier d'Asher, le Solarium sentit toute sa haine filtrer par ses orbites, comme si toute son aversion se concentrait dedans. Ses iris d'un marron presque noir en temps normal virèrent sans qu'il ne le sache à un noir ténébreux complet, parcourut d'une lueur rougeoyante sur toute leur surface. C'était le foyer d'un feu, ardent, indolore pour celui qui l'abritait, expression spéciale d'une haine farouche, hors de toute limite ou d'un quelconque entendement, un feu qui se communiquait par le regard...
Quelques secondes après cet étrange phénomène, Aubrey put voir la peau du visage d'Asher gondoler très légèrement, puis de plus en plus sensiblement à force de le regarder dans les yeux. La main qui avait enfoncé sa chair le chauffait de l'intérieur, comme si lui chauffait le sang du Vampire par ce contact visuel haineux. Pourquoi ? Comment ? Il n'en savait rien. Il pouvait faire bouillir le sang d'Asher, et cela lui donna un effet de surprise imprévu qui réduisit l'étreinte que le Vampire exerçait sur lui. Il en profita pour dégager la main enfoncée du bout des doigts dans sa peau, ignorant presque la plaie qui s'étendit de son pectoral à son épaule, faisant perler son sang... C'était la première fois qu'un Vampire l'atteignait physiquement... Il allait payer.

Un sursis n'est pas une victoire. Il fallait au Solarium se dégager du reste du corps à califourchon sur lui à présent. Pour cela, il n'eut qu'à suivre ses instincts de colère: la plaie qui avait fait saigner fort le Vampire au niveau de l'arcade s'était refermée, ne laissant qu'un peu de sang séché sous l'oeil. Vlan! Voilà un affront de réparé, et comme rien ne vient jamais seul, Aubrey qui avait saisi le col du Vampire pour ce premier coup, le repoussa à nouveau, puis le ramena encore pour lui exploser la deuxième: cadeau d'ami. Ensuite il bascula sur le côté et s'ôta des griffes de la Créature de la nuit avant de se faire charcuter, courant vers sa moto.

Malgré ce curieux phénomène à l'instant, il restait lucide: son arsenal était plus que limité: flingue pour garous, pour humain, son fouet et un couteau à la cheville, rien de plus... Mais heureusement pour lui, sous forme bestiale, les Vampires ne réfléchissent plus beaucoup. Et déjà qu'Asher était un bourrin de nature, cela lui laissait une chance dont Aubrey comptait bien se servir pour l'emporter définitivement, et pour cela, il avait tout en tête: le comment, le timing, et l'endroit, qui lui était revenu par flash lorsqu'il y était passé tout à l'heure pour venir au bar. Ne restait qu'à attirer le Vampire là-bas, et s'en serait enfin fini de cette abomination affreuse.

Passant directement en plein phare, ne prenant pas la peine de chauffer le moteur malgré les nombreuses années de sa bécane, Aubrey embraya directement, les pieds bien calés, fonçant sur le Vampire qui évita l'impact, continuant plein gaz sur la route d'Amérique...

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MessageSujet: Re: Interview with the Devil [Aubrey]   Interview with the Devil [Aubrey] EmptyMer 30 Juin - 0:08

Mes doigts se crispèrent, percèrent les vêtements du chasseur et pénétrèrent sa chair. Je voulais tenir son cœur au creux de ma main, le lécher, le lacérer. Je voulais le massacrer de la pire des façons, défoncer ses côtes, arracher ses organes et les émietter petit à petit. Je voulais…

Nos regards se croisèrent. Une lueur infernale irradiait des iris de l’humain et attirèrent mon attention. Plus je les fixais, plus je me sentais bouillir de l’intérieur. La température de ma chair, d’ordinaire faible ou ambiante, augmenta considérablement et atteignit des extrêmes létaux aux yeux de tout humain normalement constitué. Ma peau gondolait sensiblement, ondoyait dangereusement et menaçait de fondre. « Que… » Fidèle à lui-même et à sa fourberie naturelle, l’humain usa de ma surprise, me saisit le col et me flanqua un admirable coup de tête. Mon arcade gauche explosa (encore !), mon corps vacilla et mes yeux roulèrent dans leurs orbites. Vlan ! Deuxième coup au moment où je recouvrais mes esprits. Ah, le salaud ! Il m’avait complètement étourdi. D’ailleurs il en profita, me bascula d’un côté et m’abandonna derrière lui, blessé et aveugle.

Je grognai, me tournai et me retournai, incapable de me redresser. Un bruissement de moteur m’obligea à tendre l’oreille. L’éclat d’un phare m’obligea à retirer mon bandeau sanglant et à lever la tête. Oh my fucking God ! Accroché aux poignées de sa moto, le Solarium me fonçait dessus à toute berzingue. Le plus promptement possible, je roulai sur le côté et évitai la collision…de justesse. Ok, monsieur avait envie de jouer ? Alors on allait jouer. Je me relevai, poussai un cri de rage et gagnai la grange. Je m’emparai de mes clés, enfourchai ma bécane et mis le contact. L’engin ne rechigna pas à sortir sans échauffement et s’élança à la poursuite du chasseur.

Ce dernier traçait sa route, plein pot et plein phare. Cherchait-il à s’enfuir ou à me tendre un piège ? Mon état mental (quoique le physique ne suivait plus non plus) me bloquait complètement. Impossible d’additionner les inconnues et de les résoudre. Impossible de réfléchir correctement. Sous forme bestiale, je semble gagner en force, au détriment de mon potentiel cognitif. Bah, tant pis ! Je tuerais l’humain avant toute tentative, de fuite ou de feinte. De fait, on a vite fait de solutionner l’équation !

Une idée plus ou moins machiavélique, et plus ou moins suicidaire, me vint à l’esprit. J’accélérai, passai la quatrième et rattrapai mon adversaire. « T’as des réflexes ? » Lâchai-je, un sourire absolument insupportable aux lèvres. Je le dépassai, passai la cinquième et accélérai. J’accélérai, encore et encore, et semai le Solarium.
Soudain, sans crier gare, j’écrasai le levier de frein et exécutai un magnifique dérapage. Ainsi finis-je en travers de la route. Mes doigts étranglaient les poignées de ma bécane, et le creux de mes bottes menaçait de meurtrir le levier d’embrayage. Stressé, moi ? Jamais ! Je me gardais bien de subir un accident, au risque de me taper la route à pieds, aussi me préparai-je à abandonner mes positions au cas où l’humain ne s’arrêterait pas.

Il s’arrêterait, j’en étais sûr. Le Solarium avait aperçu la rage et la folie dans mon regard. En conséquence, il me croirait capable de remuer Ciel et Terre pour l’envoyer en Enfer. Oh, oui. J’étais capable de remuer Ciel et Terre pour l’envoyer en Enfer.
Il n’imaginait pas encore à quel point.

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MessageSujet: Re: Interview with the Devil [Aubrey]   Interview with the Devil [Aubrey] EmptyVen 2 Juil - 0:29

Movin' Out

Vieille carcasse.
Tels étaient les mots désignant sa moto. Vieille de plusieurs dizaines d'années, retapée X fois avec X pièces, c'est un trésor d'anthologie, qui tenait encore formidablement bien la route, du moins, quand il ne s'agissait pas d'une course... La belle avait d'autres arguments que la vitesse dont semblait se satisfaire Asher; Aubrey le vit le dépasser, son arrogance habituelle sifflée à travers ses lèvres de non-mort presque re mort, ses mains crispées sur ses poignées. Visiblement, sa bécane en avait dans le ventre, à l'aise... Tant mieux, encore un excès de confiance qui lui coûterait cher.

Aubrey continua sur sa moto comme si de rien n'était, sachant pertinement que non loin de là, son ennemi l'attendrait, prêt à l'avoir, sans doute cherchant à provoquer un accident: gagné; Asher s'était arrêté dans un formidable dérapage et lui bloquait la route. Evidemment, s'il s'arrêtait, avec une luxation du bras droit et des côtes flottantes flottant en lui, s'en serait fini rapidement. Il fallait passer, coûte que coûte... L'heure de montrer ce pourquoi cette moto était faite...

Origine de cette bécane: son passé, de cascadeur. Offerte au moment de prendre la route par son père adoptif. Bien que plus rien n'était d'origine ou presque, elle venait tout de même de là, et avait gardé cette fonction de moto de cascadeur, ce qui comprend des suspensions à toute épreuve, bien que la largeur de l'engin et son poids n'y laisse pas du tout penser, et des pneus permettant des dérapages sans perte de vitesse de plus de 50%. Merveille de la mécanique, dont il était grand temps de faire la démonstration à ce Vampire imbus de sa personne!

A quelques mètres devant Asher sur la droite se trouvait fort heureusement un petit fossé surmonté d'une roche assez haute pour passer l'obstacle; le chasseur accéléra encore pour aller dans ce fossé, puis remonter sur la roche. Le poids assez lourd de la bécane ne lui permit pas sauter largement au-dessus de son rival qui s'était naturellement avancé vers lui, mais en mettant l'engin à l'horizontal, il était un projectile vivant dirigé droit sur le Vampire, qui n'avait plus d'autre choix que de le laisser passer s'il ne voulait pas finir la tête décrochée du corps et traînée sur quelques centaines de mètres, refaisant les marquages au sol...

La réception ne fit même pas racler le bas de caisse au sol, et l'embrayage se fit comme sur du beurre: la roue patina un peu, laissant un peu de gomme particulière sur la chaussée, avant de repartir d'une traite. Evidemment, Asher n'en resterait pas là, et essaierai encore puisqu'il ne s'agissait là que d'un coup de chance pour Aubrey... Coup de chance qui ne pourrait pas se reproduire éternellement, et il en avait bien conscience! Et puisque la bécane d'Asher était plus rapide, il fallait le retarder...
Se retournant d'un demi-tour sur son siège, Aubrey se servit de son bras luxé pour tenir le guidon de son bras tendu, croisé sur la droite, tandis que de l'autre, un revolver était en prolongement de la main, revolver pour humain, mais ce n'était pas Asher la cible...

Enfin il arriva à sa hauteur, comme tout à l'heure, mais appréhendant un peu ce flingue encore pointé sur lui. Sûrement qu'il devait se demander combien il en avait encore... Qu'importe! Le Traqueur tira trois balles: une sur la roue, mais n'arriva que sur la gente chromée. Une autre sur les câbles d'alimentation, mais elle passa au travers... Et la dernière: sur le pot d'échappement: touché! Avec cette évacuation en plus, l'échappement serait perturbé, et la propulsion amoindrie de quoi ? 4-5% ? C'était toujours ça.
En fait, Aubrey aurait bien voulu tirer encore, mais Asher le remonta encore et, voyant les dégâts, joua de sa moto contre celle d'Aubrey, ce qui provoqua une embardée de ce dernier, réajustée au dernier moment, mais au détriment d'un revolver qui alla se perdre dans la verdure... Enfoiré... Deux flingues de perdus déjà!

Non content de ce choc brutal, ayant bien compris qu'avec un bras luxé il était bien plus difficile de conduire normalement et d'avoir des réflexes, Asher continua ses charges... Héhé, fallait pas s'appeler con non plus! Au moment où il allait charger une quatrième fois de suite, Aubrey écrasa les freins, pour réaccélérer aussitôt, laissant Asher s'enfoncer sur la route secondaire, laquelle se fermait au croisement 10 mètres plus loin... trop peu pour lui permettre de bifurquer.
Les deux rivaux passèrent ainsi quelques instants à se regarder par intermittence, entre conduite, arbres et détournement du regard, dans un défi de haine à distance, l'un au-dessus de l'autre, le tout sur les quelques 500 mètres de la bifurcation. Le seul problème était de savoir qui arriverait avant au carrefour... et là, malheureusement, il se pouvait bien que ces 500 mètres ne fussent qu'un sursis... Et effectivement, Asher arriva à ses côtés, bouillant d'une colère bestiale intérieure, sa soif de sang et de démembrement en devenant palpable. A dire vrai, s'aurait sûrement été la fin vu son état lamentable si des phares au loin n'avaient pas attiré leur attention à tous les deux: un poids lourd, long, et roulant trop vite pour que même Asher puisse passer, alors lui...
Là était bien la solution: s'il s'arrêtait, le Vampire ferait de lui de la chair à pâtée de toute façon! Et s'il y allait, il essaierai aussi, évidemment. Alors Aubrey y alla à fond, sachant que sa seule chance de ne pas finir encastré dans le camion serait de faire souffrir ses côtes encore un peu plus...

Deux motards s'élançaient donc plein pot en direction du carrefour, Asher devant Aubrey pour lui barrer la route. Certainement que la Bête l'avait encore cru capable d'un coup hasardeux pour booster sa vitesse, comme de la nitro UV... Pas de bol, ça n'existait pas encore!
Alors Asher dérapa de nouveau, évitant de justesse un contact mortel avec le camion, prêt à redémarrer dans l'autre sens si Aubrey était assez lâche pour cela... Mais non, loin de là: le traqueur voulait attirer le Vampire dans son piège, et celui-ci se trouvait encore à quelques bornes sur la route principale: il devait passer, et profiter de ce temps d'avance pour parcourir autant de distance que possible.
Aubrey crut voir des yeux écarquillés de surprise en le voyant foncer droit sur le camion, comme s'il n'y était pas. C'est vrai que c'était suicidaire... mais un cascadeur né est fait pour ce genre de truc: le Solarium coucha sa bécane sur le flanc gauche (à votre avis, pourquoi l'échappement est à droite et que des barrettes métalliques ornent ce flanc gauche ?), sa jambe remontée sur le siège de cuir, glissant dans un déluge d'étincelle totalement à l'horizontal sur le sol.

Ayant passé le camion, une seconde plus tard à peine, et notre Humain donnait un grand coup avec le corps sur le flanc droit pour se remettre en position conventionnelle. Seul problème: ses côtes: il en sentit une perforer sa peau au niveau du ventre... A ce rythme-là, ce foutu Vampire allait le tuer sans rien n'avoir d'autre à faire que de le regarder se tuer de lui-même!
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MessageSujet: Re: Interview with the Devil [Aubrey]   Interview with the Devil [Aubrey] EmptyDim 11 Juil - 1:25

Dressé en plein milieu de la route, j’attendais patiemment mon repas du soir. Ce dernier franchit péniblement la butte et me tomba dessus, passablement surpris de me voir. Serais-je devenu prévisible ? Qui sait. En tout cas, monsieur le chasseur ne se laissa pas abattre. Au lieu de ralentir, il accéléra et me fonça dessus. Légèrement angoissé, je titillais mon levier d’embrayage et me tranquillisais. Il n’allait quand même pas me rentrer dedans…si ?
Eh non, le fourbe usa d’un fossé et d’une roche comme d’un équipement de cirque. Sa bécane ralentit, transforma l’énergie cinétique acquise en énergie potentielle de pesanteur, et entreprit de me la décharger sur le coin de la gueule. Presque inconsciemment, je me baissai et évitai l’impact. Je conservais mon intégrité corporelle…au détriment d’une victoire facile. Quoique s’il m’avait décapité, je n’aurais pas fini très victorieux.

« Ah ! » M’écriai-je en frappant la poignée droite de ma bécane du plat de la main. « Saleté d’humain ! » L’intéressé avait regagné la route et m’invitait à le poursuivre. Mauvaise idée. Comparée à la mienne, sa bécane gérait bien les cascades. Qu’en était-il de la course ? Cette vieille bourrique ne tiendrait jamais face à ma grosse cylindrée –cuvée 1972, s’il vous plaît ! Je me régalais d’avance à l’idée de le convertir en rillettes. Enfin, encore fallait-il l’attraper.
Ainsi m’élançai-je après lui et le surveillai-je attentivement. Allez savoir s’il ne lui restait pas quelques joujoux dangereux à portée de main. D’ailleurs il en sortit un et commença à me canarder. Flingue normal, aux balles d’argent, ou aux balles UV ? Je préférais ne pas tester, même s’il ne semblait pas m’avoir en ligne de mire. Non, il s’attaquait à ma bécane ! Sacrilège ultime ! D’abord les pneus, puis l’injection, et enfin l’évacuation. Il rata sa cible, deux fois de suite. La troisième balle changea mon pot d’échappement en gruyère et m’obligea à ralentir. Ah ! Il me le paierait ! Jusqu’à présent, personne n’a eu le courage de toucher à ma bécane. L’humain avait enfreint cette règle élémentaire de survie, et il le sentirait passer.

J’accélérai et me plaçai à sa hauteur. Je lui coulai un regard oblique et le gratifiai d’un sourire typiquement moi –soit le plus mauvais présage du monde. Un haussement de sourcil plus tard, et je braquai à droite, le cognant vivement. Sa monture protesta, se hasarda à éviter la mienne et la rencontra de nouveau. Trois fois de suite. Je l’aurais démonté, s’il n’avait pas freiné ! Mon dernier braquage me poussa à prendre une sortie malvenue, et à visiter le décor. Dix mètres plus loin, la route cessait. Dix mètres de plus et je me mangeais la forêt. Je pilai donc, effectuai un formidable dérapage, empruntai un chemin merdique et longeai la grande route. Malgré ma perte de vitesse et d’adhérence, le chasseur ne m’avait pas semé.
Désormais, je le dominais du haut de la pente. Même si l’évitement d’obstacles divers et variés détournait mon attention, j’attendais le bon moment pour rejoindre la route. Cinq-cents mètres plus loin, la bifurcation se raccrocha à l’artère principale. J’embrayai, braquai à gauche et accélérai. Un tremplin improvisé, formé de caillasses brisées, me permit de décoller de quelques mètres et d’atterrir lourdement aux côtés de l’humain. Mon bas de caisse racla méchamment la chaussée, et des étincelles s’ajoutèrent au feu de mon regard. Le Solarium m’avait définitivement mis en rogne.

Je n’eus pas le temps de songer à me venger. Une vive lumière m’aveugla et m’arracha un feulement de douleur. Je me serais couvert les yeux, si je ne risquais pas de me viander. Ainsi me contentai-je de papillonner des paupières et de laisser couler quelques larmes de sang. Apparemment, les UV du chasseur m’avaient endommagé la rétine. Enfin, il ne s’agissait pas du problème le plus grave. Ce dernier était long, large, lourd et capable de nous émietter. Et puisque je ne tenais pas à finir en boîte « d’Asher au naturel », j’avais plutôt intérêt à trouver une solution. Une fois de plus, je dérapai et quittai la route. L’humain préféra examiner le poids-lourd de près. Chacun son délire ! Un spectacle mémorable m’attendait. Je ricanais d’avance, m’imaginais ramasser ses restes à la petite cuiller et lâcher un sarcasme digne de moi. Hélas, le saligaud feinta et évita l’impact. Décidément, j’aurais mieux fait de ne pas mésestimer son épave. La vieille bique se coucha, érafla la chaussée et mena son propriétaire de l’autre côté du camion, sans emprunter la case « choc frontal ». Là, il m’en avait mis plein la vue. Totalement immobile et la mandibule par terre, j’ignorais comment réagir face à une telle performance.

Une délicieuse odeur de sang me ramena à la réalité. Je grognai, fis vrombir le moteur de ma bécane et rengageai la poursuite. En quelques minutes, j’avais rattrapé l’humain et jugeai la gravité de ses blessures. L’une de ses côtes avait décidé de prendre des vacances au grand air. S’il continuait ainsi, il se tuerait lui-même ! Tant mieux, pensais-je en souriant. « Combien de temps crois-tu pouvoir fuir ainsi ? » Demandai-je. « Tu mourras avant le prochain carrefour ! » Ajoutai-je en braquant à droite. Nos montures respectives s’esquintèrent mutuellement, crachant des flots d’étincelles plus ou moins menaçantes. Le chasseur et moi étions si proches...aussi jugeai-je bon de profiter de la situation. D’un habile jeu de la main, je dégainai une lame d’argent dissimulée au creux de mon avant-bras…et l’enfonçai vivement dans le dos de l’humain. J’avais visé juste, désireux de le garder en vie et de le voir agoniser…jusqu’à l’aube.

Spoiler:
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